EXPÉDIER v. tr.
(se conjugue comme Crier). XIV^e siècle. Dérivé d'expédient I.

★I. Faire rapidement.
☆1. Vieilli ou ADM. Exécuter, mener à bonne fin, terminer avec diligence. Voilà un procès bien expédié, instruit et jugé sans perdre de temps. • Expr. Expédier les affaires courantes, régler les affaires en cours sans en commencer de nouvelles, qui engageraient l'avenir. L'adjoint du maire démissionnaire a été chargé d'expédier les affaires courantes.
☆2. Exécuter promptement, terminer en hâte ou à la hâte. Expédier un travail. Il s'entend à expédier la besogne. Il a expédié son déjeuner en quelques minutes. Souvent péj. Une instruction judiciaire vite expédiée, menée avec une rapidité excessive. Le troisième acte de cette pièce a été expédié, joué à la hâte et avec désinvolture.
☆3. Se débarrasser rapidement d'une personne après en avoir fini avec elle. Expédier un visiteur, un client, un importun. Par ext. Fam. Faire périr promptement. Ce pistolet vous expédie un homme à vingt pas. Expr. Expédier quelqu'un aux enfers, dans l'autre monde, ad patres, le tuer.

★II. Acheminer, faire partir pour une destination donnée. Expédier des marchandises par route, par fer, par avion. Expédier du courrier. Expédier des ordres, un contrordre. Fam. Expédier quelqu'un au bord de la mer, à la campagne. Être expédié au bout du monde, recevoir une affectation lointaine. • DROIT. Délivrer une copie de la minute d'un acte authentique. Expédier, faire expédier un contrat de mariage, un arrêt, un jugement, un acte de vente.