| I. DUC n. m. XIe siècle. Emprunté du latin classique dux, ducis, « conducteur, chef, guide, général », « gouverneur d'une province », en bas latin. ☆1. À l'époque du Bas-Empire et au cours du haut Moyen Âge, titre donné à un personnage de haut rang, placé à la tête d'une armée ou d'une circonscription formée de plusieurs comtés. ☆2. Possesseur d'un duché tenu pour fief héréditaire. Rollon, duc de Normandie. François II, duc de Bretagne. Par ext. Titre de divers princes souverains. Le duc de Lorraine. Le duc de Savoie. Le duc de Parme. Le duc de Brunswick. ☆3. Détenteur d'un duché, devenu possession de la couronne, attribué en apanage par le roi de France à un de ses fils puînés ou à un de ses descendants mâles. Les frères du dauphin Charles, fils de Jean II, étaient Louis, duc d'Anjou, Jean, duc de Berry, et Philippe, duc de Bourgogne. Philippe, duc d'Orléans, frère de Louis XIV. Louis, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Avant d'être roi d'Espagne, Philippe V portait le titre de duc d'Anjou. ☆4. En France, titre de noblesse le plus élevé, porté par le détenteur d'un fief érigé en duché par le roi. Le duc de Montmorency. Le duc de Saint-Simon. L'état de prince du sang donnait la préséance sur les ducs. Duc à brevet, dont le titre n'était pas transmissible. Duc et pair, celui auquel son titre de duc donnait les privilèges de la pairie. Spécialt. Monsieur le duc, nom donné au fils aîné du prince de Condé, le duc de Bourbon. Après la disparition de la féodalité, la plus haute dignité nobiliaire conférée par le roi. Le Premier ministre Élie Decazes fut fait duc par Louis XVIII. Le duc de Talleyrand. Dans la noblesse d'Empire, créée par Napoléon Ier, titre situé au-dessous de celui de prince et au-dessus de celui de comte. Ney, duc d'Elchingen. ☆5. Titre de noblesse utilisé dans divers pays étrangers. Duc d'Édimbourg. Duc d'Albe. Duc d'Aoste. • Archiduc, Grand-duc, voir ces mots. |