| DENIER n. m. Xe siècle, dener, « monnaie romaine ». Du latin denarius, « pièce d'argent valant dix as », de deni, « dix par dix ». ☆1. Monnaie romaine d'argent qui valut d'abord dix as et plus tard seize. Judas vendit Jésus pour trente deniers. Ancienne monnaie française qui servait d'unité de base du système de compte. La livre tournois valait 240 deniers, le sou 12 deniers. Expr. fig. et fam. N'avoir pas un denier, être sans argent. • RELIG. CATHOL. Denier de Saint-Pierre, contribution volontaire recueillie parmi les catholiques pour subvenir aux besoins du Saint-Siège. Denier du culte ou denier de l'Église, offrande versée par les fidèles d'une paroisse, depuis la loi de séparation de 1905, pour subvenir aux frais du culte et à l'entretien de leur clergé. • Par ext. Surtout au pluriel. Toute espèce de numéraire. Il a acheté cette maison de ses propres deniers, sur ses propres deniers. Spécialt. Les deniers publics, l'argent de l'État, les fonds du Trésor. ☆2. Anciennt. Taux de l'intérêt d'une somme d'argent, d'un capital ; taux d'un impôt. Le denier cinq, intérêt égal au cinquième du capital, c'est-à-dire vingt pour cent. De l'argent prêté au denier vingt, à cinq pour cent. ☆3. ORFÈVR. Denier de fin ou, ellipt., denier, unité de mesure exprimant le titre d'un métal précieux. - TEXTILE. Unité de mesure précisant la finesse d'un fil, d'une fibre textile. Par méton. Des bas de quinze, de vingt deniers, fabriqués en fil de ce titre. |