| DÉSHABILLER v. tr. XIVe siècle, au sens 1. Dérivé d'habiller. ☆1. Dépouiller totalement ou partiellement quelqu'un des vêtements qu'il porte. Déshabiller un malade pour le mettre au lit. Déshabiller quelqu'un du regard. Pron. Il s'est jeté à l'eau sans se déshabiller. Se déshabiller entièrement. Se déshabiller dans l'antichambre, ôter son manteau. Spécialt. Se déshabiller, quitter les vêtements que l'on revêt dans l'exercice de sa profession, de sa fonction ou lors d'une cérémonie. Aller se déshabiller dans la sacristie, au vestiaire, dans sa loge, etc. • Par ext. Cette robe la déshabille beaucoup trop. Expr. fig. et iron. Déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul ou Pierre pour habiller Paul, ôter à une personne des moyens qui lui sont nécessaires, pour les donner à une autre personne qui en a besoin et, par ext., déplacer une difficulté au lieu de la résoudre. • Par anal. Dégarnir de son revêtement, de ses ornements, de ses meubles. Déshabiller un fauteuil, un canapé, un salon. MARINE. Déshabiller un mât, une vergue, les dégréer. ☆2. Fig. et vieilli. Révéler, par des propos médisants, les défauts, les vices des autres. Déshabiller son prochain. Pron. Fam. Se déshabiller, se laisser aller à avouer ses penchants, ses erreurs ; ne plus taire ses secrets. |