| DÉLIER v. tr. (se conjugue comme Crier). XIIe siècle. Dérivé de lier. ☆1. Défaire un lien, dénouer. Délier des cordons, des rubans. Expr. fig. Délier les cordons de sa bourse, donner de l'argent. Sans bourse délier, sans avoir rien à débourser. Je ne suis pas digne de délier les cordons de ses souliers, je lui suis très inférieur en mérite. ☆2. Dégager de ce qui lie. Délier une gerbe, un fagot. Ce paquet s'est délié. Délier les mains d'un prisonnier. Fig. Délier la langue, donner l'occasion de parler, faciliter l'élocution. L'enthousiasme lui a délié la langue. Cette circonstance lui délia enfin la langue et lui permit de s'expliquer. Expr. Les langues se délient, après une période de contrainte, on se met à dire ce qu'on pense, ce qu'on sait. ☆3. Absolt. THÉOL. CATHOL. Le pouvoir de lier et de délier, l'autorité que le pape et les évêques, successeurs des apôtres, tiennent du Christ lui-même pour gouverner l'Église en portant des lois universelles, et, spécialement, pour dégager les fidèles des liens du péché par l'absolution. Les évêques communiquent à tout confesseur le pouvoir de lier et de délier. ☆4. Dégager d'une obligation, d'un serment. Délier quelqu'un d'une promesse. Délier un religieux de ses vœux. Pron. Se délier d'un engagement. ☆5. Rendre agile, plus souple. Délier des articulations. Pour se délier les doigts, le pianiste fait des exercices de vélocité. Fig. Affiner. Délier l'intelligence, l'esprit. |