| COUDE n. m. XIIe siècle, cute, « coudée ». Du latin classique cubitus, « pliure du bras ; courbure ; mesure de longueur ». ☆1. Articulation du bras avec l'avant-bras ; partie extérieure du bras correspondant à cette articulation. Le coude rattache le radius et le cubitus à l'humérus. Se fracturer, se luxer, se démettre le coude. Les Romains mangeaient couchés et appuyés sur le coude. Mettre les coudes sur la table. Donner un coup de coude. Pousser quelqu'un du coude, pour attirer discrètement son attention. Courir les coudes au corps, comme un soldat au pas de gymnastique. • Expr. Coude à coude, au coude à coude, très près l'un de l'autre et, fig., dans une entente étroite. Marcher coude à coude. Les deux concurrents sont au coude à coude. Nous avons lutté au coude à coude. Subst. Un coude à coude fraternel, chaleureux. Jouer des coudes, se frayer un chemin à coups de coudes et, fig., essayer d'écarter ses concurrents par tous les moyens. Fig. Se tenir, se serrer les coudes, agir avec une parfaite solidarité, aux côtés les uns des autres, s'épauler dans des circonstances difficiles. Mettre, garder un dossier sous le coude, le tenir délibérément en attente. Ce projet, pour l'instant, est mis sous le coude. Pop. Lever le coude, boire, s'enivrer. Il aime assez lever le coude. Huile de coude, énergie, effort musculaire. Il ne se mouche pas du coude, il est d'une grande prétention. Se mettre, se fourrer le doigt dans l'œil jusqu'au coude, se tromper totalement. ☆2. Dans un vêtement, partie de la manche qui couvre le coude. Ce veston a les coudes lustrés, percés. Pour protéger les coudes de sa veste, il les avait renforcés avec de la basane. ☆3. Par anal. Angle saillant, brusque changement de direction. À cette hauteur, la route fait un coude. Au pied de la colline, la rivière formait un coude. Les dépôts s'accumulent dans les coudes de la tuyauterie. |