| CONTRAINDRE v. tr. (se conjugue comme Craindre). XIIe siècle, constreindre, puis constraindre, « presser, faire peser ». Emprunté du latin constringere, « lier ensemble, enchaîner, réprimer ». ☆1. Réprimer, contenir, réfréner. Contraindre ses humeurs, ses désirs, ses sentiments, ses passions. Pron. Il avait peine à se contraindre, à se maîtriser. • Litt. Gêner. Je ne me suis jamais laissé contraindre dans mes goûts, mes sentiments, mes opinions. ☆2. Loc. Contraindre à, contraindre de, forcer quelqu'un à faire quelque chose contre son gré, contre sa volonté. Je saurai vous contraindre à parler, à vous taire. La nécessité le contraint à vendre sa propriété. Le mauvais temps nous a contraints d'écourter notre séjour. La ville fut contrainte de se rendre. J'ai été contraint à cette démarche. Il a été contraint au silence. Absolt. Elle décidera librement, je ne veux pas la contraindre. • Expr. Par redondance. Contraint et forcé, dans l'impossibilité absolue d'agir autrement. Je ne m'y résignerai que contraint et forcé. Il n'a donné sa signature que contraint et forcé. ☆3. DROIT. Obliger par voie légale. Contraindre quelqu'un par une procédure, par voie de justice, par justice. Contraindre par saisie de biens, par corps et autres voies. Contraindre quelqu'un pour les dépens du procès, pour une dette. J'enverrai les huissiers pour le contraindre. Absolt. Seul le juge a le droit de contraindre. ☆4. MUS. Basse contrainte, voir Basse. |