CONTENIR v. tr.
(se conjugue comme Tenir). XI^e siècle. Du latin continere, « maintenir uni, renfermer, réprimer ». Devenu contenir sous l'influence de tenir.

★I. Avoir en soi, renfermer ou pouvoir renfermer.
☆1. Avoir parmi ses constituants. L'air contient de l'oxygène et de l'azote. Ce plat contient des lipides, des protéines. Ce fruit contient beaucoup de vitamines. Le bois contient de la cellulose. Cette histoire contient quelques détails fort intéressants. La charité contient toutes les vertus.
☆2. Avoir pour contenu. Ce flacon contient une essence très rare. La cassette contenait son trésor. Fig. Ce volume contient tout Virgile. Ce précepte contient tous les autres, les renferme en lui.
☆3. Avoir pour superficie, pour contenance. Ce domaine contient vingt hectares cultivables. Une fiole qui contient vingt centilitres. Par ext. Le théâtre de la ville peut contenir deux mille personnes.

★II. Retenir.
☆1. Renfermer dans certaines limites. Construire une digue pour contenir la rivière dans son lit. La police s'efforçait de contenir les manifestants. Nos troupes avaient peine à contenir les attaques de l'ennemi. • Fig. et litt. Contenir quelqu'un dans le devoir, dans l'obéissance, dans le respect des convenances.
☆2. Réfréner la manifestation d'une émotion, d'un sentiment ; ne pas céder à sa violence. Contenir un cri. Contenir ses larmes. Une colère, une indignation mal contenue. Contenir les élans de sa passion, de son amour. Pron. Se contenir, se maîtriser, garder son sang-froid. Devant tant de cynisme, je n'ai pu me contenir.