| CAHIER n. m. XIIe siècle, quaer ; XIIIe siècle, cayer. Issu du latin quaterni, « par quatre, chaque fois quatre », puis « groupe de quatre (feuilles) », distributif de quattuor, « quatre ». ☆1. Ensemble de feuilles de papier agrafées, cousues ou assemblées par une spirale de métal, muni d'une couverture, et destiné à l'écriture manuscrite. Cahier de papier réglé, quadrillé. Cahier de cours, cahier d'exercices, cahier de brouillon. Un cahier d'écolier bien tenu, mal tenu. Cahier de textes, cahier où l'élève inscrit pour chaque jour les leçons à apprendre et les travaux qu'il doit effectuer chez lui. Par ext. Cahier de dessin, de musique. TYPOGR. Chacune des feuilles imprimées qui, pliées au format voulu, constituent une brochure, un livre. ☆2. Avec une majuscule. Ouvrage constitué par des témoignages, impressions, réflexions notés au jour le jour, « Le Cahier rouge », de Benjamin Constant. « Mes cahiers », de Maurice Barrès. • Au pluriel. Publication périodique. Les « Cahiers de la quinzaine » ont été fondés par Charles Péguy en 1900. La collection « Les Cahiers verts » était dirigée par Daniel Halévy. ☆3. HIST. Au pluriel. Mémoires contenant les demandes, propositions ou observations adressées au souverain par les membres d'un corps de l'État. Cahiers de doléances. Cahiers des paroisses. Cahiers des bailliages. Les cahiers de l'Assemblée du clergé. ☆4. DROIT. Cahier des charges, ensemble des conditions de la vente d'un immeuble par adjudication ou licitation. Le cahier des charges a été rédigé par le notaire. Document indiquant les conditions d'exécution d'un marché de travaux, passé entre le maître d'œuvre et les entrepreneurs. Le cahier des charges d'une construction. Document déterminant les modalités de conclusion et d'exécution des marchés publics, ou établissant les obligations imposées par la puissance publique à un concessionnaire privé. |