BOUILLIR v. intr.
(je bous, nous bouillons ; je bouillais, nous bouillions ; je bouillis ; je bouillirai ; je bouillirais ; bous, bouillons ; que je bouille ; que je bouillisse ; bouillant, bouilli). XII^e siècle, au sens de « jaillir ». Du latin bullire, « faire des bulles, bouillonner », dérivé de bulla, « bulle ».
☆1. En parlant d'un liquide. Entrer en ébullition, former des bulles sous l'action de la chaleur ou d'une fermentation. Mettre de l'eau à bouillir. Faire bouillir de l'eau. L'eau pure bout à cent degrés sous une pression de sept cent soixante millimètres de mercure. Le lait déborde du récipient quand il bout. Le vin bout dans les cuves quand il fermente. • Fig. et fam. La tête, la cervelle me bout, j'éprouve une sensation de chaleur intolérable. Le sang lui bout dans les veines, il est ardent, plein de fougue. Les idées bouillaient dans sa tête, s'y bousculaient en désordre. Entendre de pareilles calomnies, cela fait bouillir le sang, suscite une vive indignation. Tes propos me font bouillir, ils m'exaspèrent. Bouillir d'impatience, éprouver une vive impatience.
☆2. Cuire dans un liquide porté à ébullition. Les châtaignes, les haricots doivent bouillir longtemps. Les pommes de terre sont en train de bouillir. Mettre une poule à bouillir. Par anal. Faire bouillir du linge pour le laver. Faire bouillir une tétine, une seringue pour les stériliser.
☆3. Par méton. En parlant du récipient qui contient le liquide. La casserole, la marmite bout. Fig. et fam. Faire bouillir la marmite, se procurer de quoi vivre. C'est elle qui fait bouillir la marmite, qui fait vivre le ménage.