| BOUE n. f. XIIe siècle, boe. Probablement du gaulois *bawa, « saleté ». ☆1. Mélange de terre, de poussière, de détritus et d'eau que l'on trouve dans les rues, les chemins. Marcher dans la boue. Des rues pleines de boue. Être tout couvert de boue. Tomber dans la boue. Une boue épaisse, grasse. Un tas de boue. La boue des tranchées pendant la Grande Guerre. Patauger, s'enliser dans la boue. La boue gicle au passage des voitures. Enlever à la brosse des taches de boue. Expr. fam. Ne pas faire plus de cas d'une chose que de la boue de ses souliers, ne s'en soucier aucunement, la mépriser. ☆2. Terre gorgée d'eau. Les eaux du Nil charrient de la boue. Une coulée de boue. Faire sécher de la boue au soleil. Spécialt. Terre que l'on trouve près de certaines sources d'eaux minérales et qui, imprégnée des mêmes sels, en a les propriétés. Boues thermales. Prendre un bain de boue, prendre les boues. GÉOL. Couche sédimentaire homogène qui se trouve au fond des mers. Boue bleue. Boue noire. Boue argileuse. Boue calcaire. Boue volcanique. ☆3. Par anal. Mélange résiduel. La boue d'un encrier. La boue d'une fosse à purin. Spécialt. Amas de déchets flottants résultant de certaines activités industrielles ; résidus de l'épuration et du traitement des eaux. Boues industrielles. Boues radioactives. ☆4. Fig. Abjection, infamie. Se vautrer dans la boue du péché. C'est une âme de boue (vieilli), une âme basse et vile. Cet homme est tombé dans la boue. Tirer quelqu'un de la boue. Traîner quelqu'un dans la boue, couvrir quelqu'un de boue, proférer ou écrire contre lui des injures graves, répandre des infamies à son sujet. |