| ANCRE n. f. XIIe siècle. Emprunté, par l'intermédiaire du latin ancora, du grec ankura. ☆1. MARINE. Pièce le plus souvent métallique à deux ou plusieurs becs, retenue par une chaîne, un câble ou un câblot de nylon, et qu'on laisse tomber au fond de l'eau pour fixer un navire. L'anneau, les bras de l'ancre. La grande ancre. La maîtresse ancre. Ancre à jas, à bras escamotable. Ancre-charrue. Jeter l'ancre, mouiller l'ancre ou, ellipt., mouiller. Se tenir, demeurer, être à l'ancre. Lever l'ancre, déraper l'ancre. Un vaisseau qui a perdu toutes ses ancres, qui chasse sur ses ancres. Ancre flottante, cône de toile remorqué permettant à des bateaux légers de rester perpendiculaires à la lame et de réduire la dérive, en cas de gros temps. Chasser sur ses ancres, en parlant d'un navire, entraîner ses ancres lorsqu'elles n'ont pas croché suffisamment au fond. Ancre de miséricorde (vieilli), maîtresse ancre et, fig., dernière ressource. • Expr. fig. C'est notre ancre de salut, c'est la seule chose qui puisse nous sauver. Jeter l'ancre, s'établir dans un lieu pour un certain temps. Fam. Lever l'ancre, s'en aller. ☆2. BÂT. Barre métallique en forme de T, de S ou de X, destinée à empêcher un mur de se fendre ou à s'opposer à la poussée d'une voûte. Dans les Flandres, la date d'une maison est souvent indiquée par des ancres fixées sur la façade. - TECHN. Pièce métallique en forme d'ancre réglant l'échappement dans un système d'horlogerie. ☆3. Motif, insigne, représentant une ancre de marine. Une casquette ornée d'une ancre. RELIG. Symbole iconographique de l'espérance chrétienne, que l'on trouve souvent reproduit sur les murs des catacombes. |