| ![]() ![]() ![]() ![]() ÔTER v. tr. Xe siècle, uster. Issu du latin obstare, « se tenir devant ; s'opposer », puis « enlever ». ☆1. Enlever, retirer une chose de l'endroit où elle se trouve. Oter un caillou de sa chaussure. Otez-moi ces papiers de là. Ôter les mains de ses poches. Fig. Vous ne lui ôterez jamais cela de l'esprit. • Se dit aussi en parlant des personnes et des animaux. Surtout pron. Quitter un lieu, une place. Otez-vous de mon chemin. Allusion historique. Ote-toi de mon soleil, réponse de Diogène à Alexandre le Grand, qui s'enquérait de ce qui pouvait lui plaire. • Expr. fig. Oter quelqu'un d'un doute, l'éclairer sur un sujet particulier. Pron. (fam.). Ote-toi de là que je m'y mette, formule qu'on prête aux ambitieux sans scrupules. ☆2. Débarrasser ou se défaire de ce qui vêt, couvre, protège ; enlever, quitter. Oter son manteau à un enfant. Oter son veston, sa cravate, ses gants. Oter une bague de son doigt. Oter un pansement, un bandage. Ôter ses chaînes à un prisonnier. On a dit autrefois Oter son chapeau à quelqu'un, le saluer en se découvrant. • Fig. Oter le masque à quelqu'un, voir Masque. Oter son masque, révéler sa vraie nature, ou ses intentions (on dit plutôt Lever, jeter le masque). ☆3. Faire perdre à quelqu'un ce dont il jouit, ce dont il dispose, l'en priver. Cela lui ôtera l'envie de recommencer. Voilà qui m'ôte toute illusion. Ôter la vie à quelqu'un. • Fig. et fam. Oter le pain de la bouche à quelqu'un et, vieilli, s'ôter le pain de la bouche, voir Bouche. ☆4. Au participe passé. Dans un compte, un calcul. Deux ôté de six, il reste quatre. • Vieilli. Hormis, excepté. (Dans cet emploi, Oté est toujours placé avant le complément qu'il introduit, et reste invariable.) Oté deux ou trois chapitres, cet ouvrage est excellent. |