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ÉPARGNER v. tr.
XIe siècle, esparigner, au sens de « ne pas tuer, laisser vivre » ; XIIe siècle, au sens de « employer avec mesure », puis, XIIIe siècle, « accumuler par l'épargne ». Issu du francique *sparanjan, « traiter avec indulgence », lui-même issu du germanique *sparôn, « ne pas tuer ».

I. Ménager ce qu'on possède, en user avec retenue pour constituer ou conserver une réserve.
1. Employer, dépenser avec modération, parcimonie. Nous n'avons guère de provisions, il faut les épargner. Épargner l'eau en période de sècheresse. Épargner son bien, son argent. Par litote. Ne pas épargner, utiliser largement ou à l'excès. Le vin ne fut pas épargné à cette noce. Cette sauce est trop relevée, on n'y a pas épargné le sel, le poivre.
2. Mettre de côté, accumuler de l'argent en réduisant ses dépenses. Il a épargné une jolie somme. Placer l'argent qu'on a épargné. C'est autant d'épargné. Absolt. Il épargne pour ses vieux jours. Intranst. Épargner sur, faire des économies sur. Il épargne même sur la nourriture.
3. Fig. Utiliser avec modération, mesure ; ne pas gaspiller. Épargner ses forces. Ce général épargne la vie de ses hommes en ne les exposant pas inutilement. Expr. Épargner sa vue, ses yeux, ne pas les fatiguer excessivement. Pron. Il faudrait vous épargner, vous ménager. • Par litote. Ne pas épargner, prodiguer. Il n'a pas épargné les promesses. Il n'épargne rien pour réussir, il ne néglige aucun moyen. Il n'épargne pas sa peine. Pron. Il ne s'épargne pas dans le combat.

II. Préserver, garantir d'un dommage.
1. Laisser en vie. Épargner les vaincus. Ils n'épargnèrent ni femme ni enfant. Par anal. Laisser intact. La guerre a épargné cette province. L'épidémie n'épargne aucun continent.
2. Ne pas traiter quelqu'un aussi mal qu'on serait en droit ou en mesure de le faire. Je pouvais le discréditer, mais je l'ai épargné. On a voulu l'épargner par cette mesure. Par ext. Traiter avec ménagement ou indulgence. Ne m'épargnez pas, dites-moi la vérité. Par méton. Épargner la sensibilité, l'amour-propre de quelqu'un. Épargner la vieillesse, la faiblesse. • Spécialt. Surtout à la forme négative. Se dit de l'aménité des propos que tient une personne, de la mesure qu'elle met dans ses jugements, ses opinions, etc. La critique n'a pas épargné cet auteur. Pron. Les deux candidats ne se sont pas épargnés. Expr. N'épargner personne, dire du mal de tout le monde.
3. Préserver une personne d'un désagrément, ne pas le lui laisser éprouver, ne pas le lui faire subir. Ses conseils m'ont épargné bien des frais, des démarches inutiles. Je vous épargnerai ce soin, cette peine, cet embarras. On ne lui a pas épargné les reproches. Pron. Je me suis épargné un voyage inutile. Iron. Épargnez-nous vos plaintes, vos reproches.

III. TECHN.
1. DESSIN. PEINT. Conserver le blanc du support pour produire des effets de lumière. Épargner des blancs.
2. GRAV. Laisser intactes les parties de la planche qui doivent recevoir l'encre.
3. CÉRAMIQUE. Ne pas couvrir de vernis, d'émail certaines parties d'une pièce.
4. ORFÈVR. Couvrir d'épargne. Épargner les parties que l'on souhaite conserver mates.