| ÉGARD n. m. XVe siècle, esgart, « opinion, avis », puis « considération, examen ». Déverbal de l'ancien français esguarder, « regarder, considérer ; veiller sur ». ☆1. Action de prêter une attention particulière à quelqu'un ou à quelque chose. S'emploie surtout comme complément du verbe avoir et dans certaines locutions. Il eut toujours un égard particulier à ce qui me touchait. Sans avoir égard, aucun égard aux sollicitations des quémandeurs. Les juges l'ont condamné, sans égard pour les arguments de la défense. Sans égard à la situation. Sans égard pour ses interlocuteurs. • Loc. prép. Eu égard à, en considération de. Eu égard à la nature de l'affaire. Par égard pour, en raison d'un intérêt tout particulier pour. J'accepte par égard pour votre situation. À l'égard de, relativement à, quant à, vis-à-vis de. À l'égard de vos propositions, de ce que vous disiez. Il a été injuste à mon égard, à l'égard de tous. Elle ne montre qu'indifférence à son égard. Spécialt. Litt. En comparaison de, en proportion de. La Terre est petite à l'égard du Soleil. Mon savoir n'est rien à l'égard du vôtre. • Loc. adv. À cet égard, à cet égard-là, par rapport à cet objet, sur ce point. Je ne sais que penser à cet égard. À tous égards, à tous les égards, à tous les points de vue. À certains égards, à différents égards, à beaucoup d'égards, à bien des égards, à maints égards. C'est, à certains égards, ce qui lui convient le mieux. ☆2. Le plus souvent au pluriel. Marque d'estime, de considération. On doit toujours avoir de l'égard pour le talent. Avoir de grands égards pour quelqu'un. Montrer, témoigner des égards à quelqu'un. Manquer aux égards que l'on doit aux vieillards. C'était un grave manque d'égards. |