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ÉGARD n. m.
XVe siècle, esgart, « opinion, avis », puis « considération, examen ». Déverbal de l'ancien français esguarder, « regarder, considérer ; veiller sur ».
1. Action de prêter une attention particulière à quelqu'un ou à quelque chose. S'emploie surtout comme complément du verbe avoir et dans certaines locutions. Il eut toujours un égard particulier à ce qui me touchait. Sans avoir égard, aucun égard aux sollicitations des quémandeurs. Les juges l'ont condamné, sans égard pour les arguments de la défense. Sans égard à la situation. Sans égard pour ses interlocuteurs. • Loc. prép. Eu égard à, en considération de. Eu égard à la nature de l'affaire. Par égard pour, en raison d'un intérêt tout particulier pour. J'accepte par égard pour votre situation. À l'égard de, relativement à, quant à, vis-à-vis de. À l'égard de vos propositions, de ce que vous disiez. Il a été injuste à mon égard, à l'égard de tous. Elle ne montre qu'indifférence à son égard. Spécialt. Litt. En comparaison de, en proportion de. La Terre est petite à l'égard du Soleil. Mon savoir n'est rien à l'égard du vôtre. • Loc. adv. À cet égard, à cet égard-là, par rapport à cet objet, sur ce point. Je ne sais que penser à cet égard. À tous égards, à tous les égards, à tous les points de vue. À certains égards, à différents égards, à beaucoup d'égards, à bien des égards, à maints égards. C'est, à certains égards, ce qui lui convient le mieux.
2. Le plus souvent au pluriel. Marque d'estime, de considération. On doit toujours avoir de l'égard pour le talent. Avoir de grands égards pour quelqu'un. Montrer, témoigner des égards à quelqu'un. Manquer aux égards que l'on doit aux vieillards. C'était un grave manque d'égards.