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ÉCHIQUIER n. m.
XVIe siècle. Altération de l'ancien français eschequier, « trésor royal », lui-même altéré d'eschaquier, « dont la surface est divisée en carreaux », dérivé d'échec.
1. Plateau sur lequel on joue aux échecs et qui est divisé en soixante-quatre cases carrées alternativement blanches et noires. Avancer un pion sur l'échiquier. Les huit colonnes et les huit rangées d'un échiquier. Loc. En échiquier, selon une disposition qui rappelle le dessin d'un échiquier. Un dallage en échiquier. Planter des arbres en échiquier. MILIT. Disposer les unités en échiquier.
2. Par anal. Toute surface distribuée en carrés égaux. Spécialt. Échiquier arithmétique, tableau numérique de forme variable, divisé en cases, dont la lecture facilite certains calculs compliqués. Échiquier rectangulaire, triangulaire. Le triangle de Pascal est un échiquier arithmétique.
3. Fig. Situation nationale ou internationale où les intérêts en présence, les alliances, les rivalités réclament une habileté diplomatique, politique ou économique comparable à celle de joueurs d'échecs. L'échiquier parlementaire. L'échiquier européen au lendemain du congrès de Vienne.
4. PÊCHE. Filet carré, soutenu par deux demi-cerceaux qui se croisent au milieu, auquel est attachée une perche et dont on se sert pour pêcher de petits poissons (on dit aussi Carrelet).
5. Par méton. En France, cour de justice souveraine propre au duché de Normandie, qui fut érigée en parlement à la fin du XVe siècle. En Angleterre, administration des finances royales ; aujourd'hui, administration générale des finances publiques. Le chancelier de l'Échiquier, le ministre des Finances du Royaume-Uni.