| ÉCHARPE n. f. XIIe siècle. De l'ancien bas francique *skirpa, *skirpja, « sac de jonc » (du latin scirpus, « jonc » ), d'où est issu l'ancien français escharpe, « sacoche pendue au cou », « bourse de pèlerin ». Cette sacoche étant portée en bandoulière, écharpe a pris le sens de « bande d'étoffe que l'on porte obliquement d'une épaule à la hanche opposée ». ☆1. Autrefois dans le vêtement militaire, aujourd'hui dans certaines tenues officielles. Large bande d'étoffe aux couleurs généralement symboliques, qu'on porte en baudrier de l'épaule à la hanche opposée, ou en ceinture. Les héros des romans de chevalerie portaient une écharpe aux couleurs de leur dame. La couleur de l'écharpe servait autrefois à distinguer, parmi les gens de guerre, les différentes nations, les différents partis, les différentes unités. De nos jours, les maires, les députés français portent l'écharpe tricolore. Fig. Vieilli. Changer d'écharpe, changer de camp, de parti. ☆2. Aujourd'hui, dans le vêtement masculin et féminin. Pièce d'étoffe, soit carrée, soit oblongue, que l'on pose sur les épaules ou que l'on serre autour du cou, pour se protéger du froid ou par souci d'élégance. Une écharpe de laine, de soie. Nouer une écharpe. ☆3. MÉD. Bande d'étoffe passée autour du cou ou attachée contre la poitrine, destinée à soutenir et immobiliser l'avant-bras replié, en cas de fracture, de blessure. Bras maintenu par une écharpe. Il avait, il portait le bras en écharpe. Fig. Porter son cœur en écharpe, faire paraître avec quelque ostentation ses chagrins, sa mélancolie. ☆4. Par anal. TECHN. Cordage que l'on noue autour d'une lourde charge, afin de la déplacer. - MENUISERIE. Pièce de bois ou de fer, fixée en biais, qui sert à maintenir assemblées les planches verticales d'un panneau. Un contrevent sur écharpe. ☆5. Loc. adv. En écharpe, obliquement, de biais, sur le flanc. Ce train prit l'autre en écharpe à la jonction de deux voies. MILIT. Le canon tirait en écharpe. Spécialt. Tir d'écharpe, tir dirigé obliquement, par opposition à Tir direct. |