| ÉBRANLER v. tr. XVe siècle, esbranler. Dérivé de branler. ☆1. Imprimer un mouvement d'oscillation, mettre en branle (rare). Ébranler une cloche. Surtout à la forme pronominale. Se mettre en branle. Les cloches s'ébranlèrent. Par ext. Se mettre en mouvement, se mettre à avancer. Le train s'ébranle. La procession s'est ébranlée. Les manifestants, une fois rassemblés, s'ébranlèrent. ☆2. Faire vibrer en imprimant une secousse d'une certaine force ou d'une certaine intensité. Le pas cadencé des soldats ébranlait le pont. Le tonnerre ébranle l'air. ☆3. Compromettre la stabilité, la solidité de quelque chose. Un tremblement de terre a ébranlé cet édifice. Fig. Cet accident a ébranlé sa santé. Sa raison a été ébranlée. Ébranler un régime, un parti politique, des institutions. La confiance publique s'en trouva ébranlée. Rien n'ébranle son courage, sa résolution. ☆4. Rendre moins ferme dans ses dispositions d'esprit, dans ses sentiments ; troubler. Ces raisons l'ont ébranlé, ont ébranlé ses opinions, ses convictions. Les menaces ne sauraient m'ébranler. Expr. Rien ne l'ébranle, se dit d'une personne obstinée ou impavide. |