| ÉPITHÈTE n. f. XVIe siècle, comme nom masculin ; XVIIe siècle, comme nom féminin. Emprunté, par l'intermédiaire du latin impérial, du grec epitheton, neutre substantivé de l'adjectif epithetos, « ajouté ». ☆1. Mot, le plus souvent adjectif, que l'on adjoint directement, sans l'intermédiaire d'un verbe, à un nom ou à un pronom, pour le qualifier. Dans « Une âme généreuse », « Quelqu'un d'honnête », « généreux » et « honnête » sont des épithètes ou, adjt., épithètes. L'épithète est placée, selon les cas, avant ou après le nom : « Un grand médecin, un médecin habile ». La place de l'épithète lui donne parfois des sens différents, comme dans : « Un brave homme, un homme brave », « un repas maigre, un maigre repas ». Spécialt. Épithète de circonstance, qui n'exprime qu'un aspect momentané ou occasionnel d'une personne ou d'une chose. Dans « Un chapeau démodé », « démodé » est une épithète de circonstance. Épithète de nature, qui exprime un caractère intrinsèque et permanent d'une personne ou d'une chose. Dans « Le ciel immense », « immense » est une épithète de nature. Épithète homérique, épithète de nature qui lie de façon permanente le nom d'une personne ou d'une chose et une qualification qui leur est propre. « Le bouillant Achille », « L'Aurore aux doigts de rose », « La déesse aux yeux pers », offrent des exemples d'épithète homérique. En apposition. Un adjectif épithète. La fonction épithète. ☆2. Qualification tantôt flatteuse, tantôt injurieuse, appliquée à une personne. Le lauréat se vit comblé des épithètes les plus élogieuses. Épithète louangeuse. Épithète malsonnante, grossière, diffamatoire. |