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ÉPAULE n. f.
XIe siècle. Issu du latin impérial spat(h)ula, « battoir, spatule », d'où « omoplate ».

I. Chez l'homme.
1. ANAT. Articulation unissant la tête de l'humérus à l'omoplate. Se démettre, se rompre l'épaule. Souffrir d'un rhumatisme à l'épaule. • Par ext. Partie du corps par laquelle le bras s'attache au tronc. Avoir une épaule plus haute que l'autre. Avoir les épaules larges, étroites, carrées, tombantes. Cette femme a de belles épaules. Porter un enfant sur les épaules. Marcher le fusil sur l'épaule. Appuyer la crosse du fusil au creux de l'épaule. Enfoncer une porte d'un coup d'épaule. • Par méton. Partie du vêtement recouvrant cette région du corps. Les épaules d'un manteau, d'un veston.
2. Expr. Avoir la tête dans les épaules, avoir le cou très court. Hausser les épaules, lever les épaules, témoigner, par ce geste, de son mépris, de son indifférence, de son mécontentement. Lire par-dessus l'épaule de quelqu'un, en se plaçant derrière lui. Rouler des épaules ou, vieilli, marcher des épaules, avancer alternativement les épaules au rythme de sa marche. • Fig. Avoir la tête sur les épaules, faire preuve de bon sens, de réalisme. Dominer une personne de la tête et des épaules, lui être nettement supérieur. Mettre quelqu'un dehors par les deux épaules, le chasser sans ménagement. Plier, baisser les épaules, recevoir avec soumission des paroles désagréables, se résigner à un sort fâcheux. Regarder quelqu'un par-dessus l'épaule, avec mépris. Donner un coup d'épaule à quelqu'un, l'aider. Changer son fusil d'épaule, changer de métier, de parti, de comportement par impulsion personnelle ou sous la pression des circonstances. Avoir une lourde charge sur les épaules, supporter de grandes responsabilités. Tout repose sur ses épaules, tout dépend de lui. Il n'a pas les épaules assez fortes, assez larges pour cette tâche, il n'a pas les qualités qu'il faut pour l'exécuter.
3. LUTTE. Faire toucher les épaules à son adversaire, le renverser et lui maintenir les deux épaules au sol. Fig. Vaincre sans contestation possible, terrasser. Il a fait toucher les épaules à son rival.

II. Chez l'animal.
1. ANAT. Partie du corps des quadrupèdes qui attache le membre antérieur au tronc.
2. BOUCHERIE. Ceinture du membre antérieur de l'agneau, du mouton, du veau, découpée et préparée pour la consommation. Une épaule rôtie, braisée. Une épaule désossée, roulée, farcie. Spécialt. Épaule de bœuf, comprenant aussi le collier.
3. ÉQUIT. Épaule en dedans, mouvement d'assouplissement du cheval par lequel on dirige les épaules du cheval vers le centre du manège, en maintenant sur la piste ses jambes de derrière.

III. Par anal.
1. FORTIFICATIONS. L'épaule d'un bastion, la partie saillante formée par la réunion d'un flanc et d'une face. Angle d'épaule.
2. MARINE. Partie renflée, située à l'avant de la coque du navire (on dit aussi Joue).