| DOUCEUR. n. f. Qualité de ce qui est doux; et aussi la Chose même qui a cette qualité. Il s'emploie au propre et au figuré. La douceur du sucre, du lait, du miel, d'un fruit. Douceur exquise. Douceur fade. La douceur de la peau. La douceur d'un parfum. La douceur de la voix. La douceur du style. La douceur du temps. La douceur du sommeil. Douceur d'esprit, de murs, de caractère, de langage, de manières. C'est la douceur même. Douceur affectée. La douceur des regards. Une physionomie pleine de douceur. C'est une grande douceur de vivre avec ses amis. La solitude a ses douceurs. DOUCEURS, au pluriel, peut désigner aussi des Friandises propres à flatter le goût. Durant ma maladie, il m'apportait chaque jour des douceurs. Acheter des douceurs à un enfant. Il se dit aussi des Choses morales qui flattent l'âme, l'esprit, comme les substances douces flattent le goût. Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée. Il se prend plus particulièrement, et d'une manière absolue, pour Façon d'agir douce et éloignée de toute sorte de violence. Naturel enclin à la douceur. Employer la douceur. Traiter quelqu'un avec douceur. Gouverner les peuples avec douceur, avec un esprit de douceur. Prendre quelqu'un par la douceur. Prov., Plus fait douceur que violence. Il se dit encore des Paroles aimables et particulièrement des Paroles galantes qu'un homme adresse à une femme pour tâcher de lui plaire, de s'en faire aimer. Conter, dire des douceurs à une femme. Prêter l'oreille aux douceurs des galants. EN DOUCEUR, loc. adv. et fam. Doucement, lentement, avec ménagement, avec précaution. Quand vous soulèverez ce meuble, allez-y bien en douceur. Il cherche à traiter en douceur cette affaire difficile. Prendre les choses en douceur, Ne point se formaliser de ce qu'il peut y avoir de désobligeant dans les procédés ou les discours d'autrui. |