| CRAN. n. m. Entaille qu'on fait à un corps dur pour accrocher ou arrêter quelque chose. Faire un cran. Le cran d'une arbalète. Hausser ou baisser une crémaillère d'un cran. Hausser un rayon de bibliothèque de deux crans, de trois crans. Cran d'arrêt, Entaille pratiquée dans la batterie d'une arme à feu pour arrêter la gâchette et empêcher que le coup ne parte. On dit aussi Couteau à cran d'arrêt, Couteau muni d'un dispositif qui empêche la lame de se replier sur le manche. Cran de mire, Entaille pratiquée sur le canon d'un fusil pour déterminer avec le guidon la ligne de visée. Fig. et fam., Monter, descendre d'un cran, Passer de l'emploi qu'on occupait à l'emploi qui est immédiatement au-dessus ou au-dessous. Depuis dix ans qu'il est dans cette administration, il n'a pas monté d'un cran. Au lieu de l'avancer, on l'a fait descendre d'un cran. Fig. et fam., Baisser d'un cran, se dit des Choses qui diminuent, qui s'altèrent, s'affaiblissent. Sa fortune, son crédit, sa santé, son esprit a baissé d'un cran. On dit dans le sens contraire Hausser d'un cran. En termes d'Imprimerie, il se dit d'une Petite cannelure faite sur un des côtés du corps de chaque lettre, pour que l'ouvrier puisse placer les caractères dans le sens convenable, lorsqu'il compose. Le côté du cran. |