| PAÎTRE. v.a. Je pais, tu pais, il paît. Nous paissons, &c. Je paissois. Je paîtrai. Paissez. Que je paisse. Je paîtrois. Paissent. Les autres temps ne sont pas en usage. Il se dit proprement Des bestiaux qui broutent l'herbe, qui la mangent sur la racine. Les bestiaux qui paissent l'herbe. Il s'emploie aussi neutralement. Mener paître des moutons. Un fermier qui fait paître ses chevaux dans le pré de son voisin. Il y a des espèces d'oiseaux qui paissent, comme les oisons, les grues, les poules. On dit figurément & populairement, qu'On envoie paître quelqu'un, pour dire, qu'On le renvoie avec mépris. Vraiment s'il me vient parler de cela, je l'envoyerai bien paître. Vous avez vu comme je l'ai envoyé paître. En termes de Fauconnerie, on dit, Paître un oiseau, pour dire, Lui donner à manger. On a oublié de paître ces oiseaux, il faut les paître. PAÎTRE, se dit figurément Des Curés & des Évêques chargés du soin des ames. Il faut qu'un Curé ait soin de paître son troupeau, de paître ses ouailles du pain de la parole. SE PAÎTRE. v. réciproque. Se nourrir. Il se dit des oiseaux carnaciers. Les corbeaux se paissent de charogne. On dit figurément, qu'Un homme se paît de vent, se paît de chimères. PU. participe. Il n'est d'usage qu'en termes de Fauconnerie. Un faucon qui a pu. |