| MANTEAU. s.m. Vétement ample qui se met par-dessus l'habit, & qui prend ordinairement depuis les épaules jusqu'au dessous des genoux. Grand manteau. Manteau d'hiver. Manteau d'été. Manteau pour la pluie. Manteau de campagne. Manteau léger. Manteau pesant. Manteau de drap, de camelot, de velours, &c. Manteau gris, noir, bleu. Manteau d'écarlate. Manteau de deuil. Un collet de manteau. Les paremens d'un manteau. Un manteau ample & qui a bien du tour. Prendre son manteau. Quitter son manteau. S'envelopper de son manteau. Avoir son manteau sur le nez. Avoir le nez dans son manteau. Tirer quelqu'un par le manteau. On appelle Manteau long, Un manteau qui traîne, que portent les Ecclésiastiques quand ils sont en soutane, & les Laïques dans les cérémonies de deuil. Il étoit en manteau long. On appelle Manteau court, Le manteau ordinaire, par opposition au manteau long. Se mettre en manteau court. On appelle Manteaux de cérémonies, Certains longs manteaux fourrés ou doublés, & traînans à terre, que les Rois, les Princes & les grands Seigneurs portent en certaines cérémonies. Le manteau Impérial, le manteau Royal, le manteau Ducal, le manteau de Chevalier de l'Ordre, sont des manteaux de cérémonie. En termes de Blason, le Manteau est une fourrure herminée sur laquelle est posé l'écu. En termes de Fauconnerie, Manteau se dit De la couleur des plumes des oiseaux de proie. On appelle aussi Manteau, Un habillement plissé & troussé, que les femmes serrent avec une ceinture. On appelle Manteau de nuit, ou plus ordinairement Manteau de lit, Une espèce de manteau fort court, & ordinairement fourré, dont les femmes & les malades se servent dans la chambre & dans le lit. Figurément, en parlant de livres défendus qu'on vend en cachette, on dit, qu'On les débite, qu'on les vend sous le manteau. C'est un libelle séditieux, satyrique, qui ne se vend que sous le manteau. On le dit aussi De toutes les choses défendues. On appelle Manteau de cheminée, La partie de la cheminée qui avance le plus dans la chambre. MANTEAU, signifie figurément, Apparence, prétexte dont on se couvre. Sous le manteau de la dévotion, de la Religion, on cache souvent de mauvais desseins. On dit proverbialement d'Un homme qui a la fièvre quarte en automne, qu'Il a un méchant manteau pour son hiver. Et fig. & fam. en parlant d'un tiers qui demeure les bras croisés, pendant que ceux qu'il a accompagnés se battent l'épée à la main, on dit, qu'Il garde les manteaux. La même chose se dit d'un tiers qui ne participe point au divertissement de ceux qu'il a accompagnés. |