| JEÛNE. s.m. Abstinence de viande, en ne faisant qu'un repas dans la journée, soit à dîner avec une légère collation à souper, soit à souper avec une légère collation à dîner. Le jeûne est de précepte Ecclésiastique. Le jeûne du Carême. Un jeûne solennel. Un jeûne public. Tous les jours de jeûne. Il est jeûne aujourd'hui. Un jeûne de commandement. Un jeûne ordonné par l'Église. Il y a tant de jeûnes dans l'année. Rompre son jeûne. Jeûne de précepte. Jeûne de dévotion. Dans l'ancienne Église, le jeûne se pratiquoit d'une autre sorte qu'à présent. Pour observer le jeûne, on ne mangeoit qu'après le Soleil couché. JEÛNE, se dit aussi d'Une grande & longue abstinence volontaire de toutes sortes d'alimens. Le jeûne de Moyse & celui d'Hélie durèrent quarante jours. Le jeûne de JESUS-CHRIST a été de quarante jours. Parmi les Juifs, la fête des Expiations étoit précédée d'un jeûne solennel. Il se dit aussi De l'abstinence qui est en usage parmi les Protestans & les Calvinistes, & qui diffère de celle des Catholiques, en ce que ceux-là peuvent manger de la viande, & ne peuvent manger qu'après le Soleil couché. Il y eut un jeûne ordonné en Angleterre, un jeûne ordonné par toute la Hollande. Il se dit pareillement De l'abstinence pratiquée par les Mahométans dans leur Ramadan, & des autres semblable abstinences qui sont en pratique parmi les Idolâtres. Le jeûne des Turcs. Le jeûnes des Brachmanes. JEÛNE, outre toutes ces acceptions, se dit dans une signification générale, de toute abstinence d'alimens; & c'est dans ce sens qu'on dit d'Un homme qui est trop long-temps sans manger, qu'Un trop long jeûne ruine sa santé. Et prov. d'Un homme qui a été long-temps sans trouver de quoi manger, qu'Il a bien fait des jeûnes qui n'étoient pas de commandement. |