| ABRUTISSOIR, subst. masc. Au fig. [En parlant d'un journal pop.] Instrument servant à abrutir les lecteurs : Le succès, l'argent, la popularité, l'abonné va à ce qui est bas, bête, commun. Timothée Trimm dépasse Havin. Il est donné au Petit Journal de faire paraître le Siècle une feuille attique. L'abrutissoir de Millaud se tire à 150 000 exemplaires. L'homme le plus lu, dans le ci-devant pays de Balzac, d'Hugo et de Michelet, est Léo Lespès.
E. et J. de Goncourt, Journal,août 1864, p. 74. Rem. Mot d'aut., formé p. anal avec abattoir, abreuvoir, pourrissoir, etc. Il s'agit du quotidien Le Petit Journal, créé en 1863 par le banquier Moïse Millaud (1813-1871). Étymol. ET HIST. − Néol. d'aut.; dér. de abrutir*; suff. -oir*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. |