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ABRITANT, ANTE, adj.
Qui abrite.
A.− [En parlant d'un lieu] Qui constitue un abri agréable et intime à la manière du foyer familial :
1. ... cela [la sculpture] l'empêchait de trop regretter l'austérité de l'institution Belin, abritante et légère comme le voile d'une novice sans vœux ... A. Daudet, Nabab,t. 1 1877, p. 115.
2. ... on n'est tout à fait bien à l'aise, bien hardi, pour parler politique, que dans le lieu de toutes les hardiesses, de toutes les audaces, quand on est bien à l'abri, dans la chaleur, dans la fumée, dans la douceur, dans la tiédeur, dans les pipes, derrière la porte et les fenêtres familières, dans l'abri, dans l'atmosphère familière, abritante, d'un vieux familier cabaret. Alors là on peut se lancer. Ch. Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo,1910, p. 688.
Rem. Emploi rare, avec même une recherche insistante dans l'effet (cf. ex. 2).
B.− BOT. ,,Il se dit des feuilles, lorsque, pendant le sommeil de la plante, elles sont abaissées vers la terre, et semblent abriter les fleurs situées au-dessous d'elles.`` (Ac. Compl. 1842).
Rem. L'emploi A correspond à l'emploi fig., B au sens propre du verbe abriter.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 86.