| ABRINE, subst. fém. CHIM., BIOL., PHARM. A.− Nom donné à un mélange extrait des graines de jequirity (graines de l'abrus precatorius) : 1. ... jamais je n'ai pu constater, contrairement à ce qui se produit pour l'abrine du Jéquirity (...), que ...
Calmette ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,1920-24, fasc. 7 p. 103). B.− Toxalbumine de même origine douée de propriétés hémolytiques : 2. ... la même explication s'applique à l'immunité conférée aux animaux contre l'abrine et la ricine.
G.-H. Roger ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,1920-24, fasc. 6 p. 56). 3. ... les globules rouges dépouilleraient de leur toxicité les solutions d'abrine, de ricine, de cicutine.
G.-H. Roger ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,1920-24, fasc. 6 p. 22). C.− Composé chimique tiré de l'abrine brute. (Duval 1959). Étymol. − Termes chim. « protide vénéneux contenu dans l'Abrus precatorius L. »
Dér. de abre; suff. -ine*. Abre, abrus, terme bot., « abrus precatorius L., plante légumineuse », attesté sous la forme abrus, 1721, Trév. s.v., sous la forme abre, 1823, Mozin, Nouv. dict. à l'usage des all. et fr., s.v.; représente le lat. sc. abrus (nom donné à cette légumineuse par le botaniste ital. Prosper Alpini, 1553-1617), empr. à l'ar. abrūz, afrūz, mot par lequel les botanistes ar. de l'Andalousie (IXeYunus de Harrān) ont désigné l'amarantus tricolor L. (empr. au persan bustān afrūz proprement « conférant au jardin des couleurs ardentes ») et qui, en ar. plus tardif, fut appliqué à la plante légumineuse tropicale abrus precatorius L. (FEW, XIX, s.v. abrūz). BBG. − Duval 1959. |