| ABOULIQUE, adj. et subst. I.− Adjectif A.− Qui est atteint d'aboulie : 1. Mon action me rend aboulique à l'égard de tout ce qui n'est pas elle, à commencer par ses résultats.
A. Malraux, Les Conquérants,1928, p. 143. 2. ... selon que le tempérament et la complexion, c'est-à-dire la physiologie favorisent ou non son effort, accroissent ou non son mérite, l'individu sera volontaire ou aboulique.
V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 250. B.− PSYCH. Relatif à l'aboulie (Lar. encyclop.). Ex. : une névrose aboulique. II.− Subst. Personne atteinte d'aboulie : 3. Impulsif, instable, obsédé, neurasthénique, pharmacomane, ce fut un faible et un aboulique. C'est pourquoi il ne parle que de ce qui lui manque surtout : la force et la volonté.
A. Gide, Journal,1918, p. 665. 4. L'autoritarisme est, lui aussi, une fausse énergie de faible. Il se situe généralement aux frontières de la névrose, et il alterne souvent dans la même famille avec les maladies du scrupule. On dit justement de l'autoritaire qu'il est, contre les apparences, un aboulique social. Il l'avoue parfois en se faisant l'exécutant d'une volonté plus forte ou plus considérée que la sienne. C'est ce que Pierre Janet appelle, sans vouloir jeter le discrédit sur un corps respectable, la « conduite de sous-officier ».
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 167. Rem. Le cont. de aboulique est souvent riche en termes désignant des troubles psychiques. Prononc. : [abulik]. Enq. : [abulik]. Étymol. ET HIST. − 1907 terme méd. (Lar. pour tous : Aboulique adj. et n. atteint d'aboulie).
Dér. de aboulie*; suff. -ique*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 13. BBG. − Lafon 1963. − Miq. 1967. − Piéron 1963. |