| ABAT-FOIN, subst. masc. (inv.). Trappe permettant de faire tomber directement le foin du grenier dans une étable ou une écurie : Fuseline, la petite fouine à la robe gris-brun (...) était parvenue, certaine nuit, à couler dans la grange d'un fermier son corps vermiforme, et de là, tombant par les abat-foin dans le ratelier des vaches, à pénétrer dans l'étable chaude où logeaient les poules. Alors elle avait bondi légère sur le perchoir où elles s'alignaient juchées sur leurs pattes repliées, et les avait saignées jusqu'à la dernière.
L. Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 90. Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [abafwε
̃]. 2. Forme graph. : un abat-foin, des abat-foin. − Rem. L'invariabilité du mot est précisée à partir de Ac. Compl. 1842. Cf. abattre. ÉTYMOL. − 1803 terme d'archit. (Boiste 1823 : Abat-foin, s.m. ouverture au-dessus du ratelier pour y mettre le foin).
Composé de abat, de abattre*, au sens propre, et de foin*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Chesn. 1857. − Jossier 1881. − Privat-Foc. 1870. |