| ABANDONNEUR, EUSE, subst. masc. et fém. Celui qui abandonne, qui a l'habitude d'abandonner. Rem. Ac. Compl. 1842 note que le mot appartient au vx lang.; Guérin cite le mot, sans notation styl. partic. et mentionne abandonnateur avec la même déf., mais sous l'étiquette « jurisprudence » (cf. aussi Lar. encyclop. et Lar. 3 qui ne citent que abandonnateur). ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1257 avec la forme de cas suj. -erre (< -ator), abandonerre de « celui qui se dessaisit facilement de, qui est prodigue de (qqc.) » (Prisde de Defur, éd. Lawton, st. 16, 493, var. : Biaus vivendiers estoit et plentis despendere, Del autrui conquerrans, dou sien abandonerre); 1remoitié xives., avec la forme de cas régime -eur (< -eeur < -atorem), abandonneur de « id. » (Gilles li Muisis, Poés., éd. Kervyn de Lettenhove, II, p. 52 : Piteus as povres gens, de biens abandonneurs); 2. 1534 emploi absolu « celui qui abandonne les siens, traître » (Q. Curce, VIII, 13 ds Gdf. : Nous sommes tant de proditeurs; nous sommes tant d'habandonneurs; nous sommes tant de trahystres). Subst. sorti de l'usage, apr. le xvies. (cf. Ac. Compl. 1842, qui le cite comme vieux). Cependant le mot reparaît isolément ds Quillet 1965, et sous la forme adj.
Dér. de abandonner* I 1 a et I 2 B. BBG. − Romeuf 1956-58. |