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AUNÉE2, subst. fém.
BOT. Plante médicinale de la famille des composées, dont la racine contient des alcaloïdes. Essence, poudre, teinture, tisane d'aunée :
L'aunée jouit de propriétés médicales prononcées : c'est un tonique, un excitant... Dorvault, L'Officine,1844, p. 57.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Cf. aunée1. 2. Homon. et homogr. : aunée1. 3. Forme graph. − Rob. écrit aunée. Cf. aussi Lar. encyclop. qui enregistre également la forme aulnée comme vedette de renvoi à aunée. Quillet 1965 donne parallèlement aulnée ou aunée. 4. Hist. − Ac. 1798 (et les éd. de 1835 et 1878) ainsi que Littré, Guérin 1892, DG et Pt Lar. 1906 enregistrent la forme aunée. Parmi ces dict., Ac. 1835, 1878, Littré, Guérin 1892 et DG consacrent à aulnée une vedette de renvoi à aunée. Noter que Ac. 1835 et 1878 signalent de plus, s.v. aunée : ,,Quelques-uns écrivent aulnée.`` Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. admettent aunée ou aulnée. Pour ce mot, cf. aussi aulne1. La graph. aulnée, due à une fausse étymol., est anc. (cf. étymol. et hist.); Ac. 1932 ne la mentionne plus, ce qui équivaut à une condamnation.
ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies. elnee « sorte de plante, inula helenium » (Medicinaire liegeois, cité par A. Goose ds Fr. mod., t. 21, p. 222 : All' enfleure et a la dolour del poumont, prens les fuelhes de l'aloesne et del rue et del ysope et le semence del ortie et les racines d'elnee et del fenoil et le centoine et miel avec, et done boire sovent); 1547 aulnée « id. » (G. Guéroult, Hist. des Plantes, 172 d'apr. Delboulle, Notes lexicol., ms. déposé à la Sorbonne : La racine de l'aulnée est grandement utile); 1621 aunée « id. » (E. Binet, Merv. de nat., p. 387 ds Gdf. Compl. : L'aunee embellit la personne, entretient la peau du visage et tout le cuir du corps). Dér. de l'a.fr. [norm.] eaune (ca 1300, Recettes médicales en fr., publ. par P. Meyer ds Romania, t. 37, p. 362 : Por gratele, pernez eaune, roberge, marsainte et entrerus de noir prunier), agn. aune (ca 1350, Recettes en vers, publ. par P. Meyer, ibid., t. 32, p. 100 : Lovache et aune), lui-même empr. au b. lat. helena, elena, elna (ves., Ps. Apul. 96, 11 ds TLL s.v. helenium, 2593, 17; v. aussi, ibid., 2593, 1 à 30 et s.v. inula, 239, 17 à 37, ainsi que André Bot., s.v. helenium et inula), résultat du croisement du lat. inula « aunée » (Pline, Nat., 19, 62 ds TLL s.v., 239, 44) avec le lat. helenium « id. » (Celse, 5, 11 ds TLL s.v., 2593, 20) lui-même transcr. du gr. ε ̔ λ ε ́ ν ι ο ν (Dioscoride, 1, 28 ds Bailly); le lat. inula est prob. lui-même un empr. pop. au gr. ε ̔ λ ε ́ ν ι ο ν avec chang. de l en n par métathèse et substitution de suff. (Ern.-Meillet s.v. inula).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Alex. 1768. − Bouillet 1859. − Duval 1959. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870.