| ![]() ![]() ![]() ![]() AÏ4, subst. masc. ZOOL. Mammifère de l'ordre des édentés du genre bradype, appelé aussi paresseux : On sait que l'animal qu'on nomme l'aï, ou le paresseux (bradypus tridactylus) est constamment dans un état de foiblesse si considérable, qu'il n'exécute que des mouvemens très-lents et très-bornés, et qu'il marche difficilement sur la terre.
J.-B. Lamarck, Philosophie zoologique,t. 1, 1809, p. 262. Prononc. − Pour la graph. ï, Fouché Prononc. 1959, p. 5 précise qu'elle a la valeur de [i] ,,à la fin du mot, après une voyelle ou une consonne, dans aï (nom d'un animal), part. passé haï``. Étymol. ET HIST. − 1558 haüt, haüthi (A. Thevet, Les Singularitez de la France antarctique, autrement nommee Amerique, Amsterdam, fo99 b, ds König 1939, p. 10 : Ils la nomment [ceste beste] Haüt ou Haüthi). − 1575 (A. Thevet, Cosmographie Univers., Paris, t. 2, fo940 b, ibid.); 1578 hay (J. de Léry, Hist. d'un voy. fait en la Terre du Bresil, autrement dite Ammerique, La Rochelle, p. 165, ibid.). − 1851, Boiste; 1731, ai, attest. isolée (R. P. Labat, Voy. du Chev. Des Marchais en Guinée, Isles Voisines et la Cayenne, fait en 1725, 1726 et 1727, Amsterdam, t. 3, p. 285, ibid. : Ai ou paresseux); 1765 Aï (Buffon, Quadrupèdes, t. 13, p. 34, ibid. : L'Unau et l'Aï).
Emprunté au tupi. La forme haüt, haüthi a prob. été infl. par amahut, nom tupi d'un arbre dont l'aï mange les feuilles. Voir König 1939, p. 10 et Fried. 1960, pp. 64-65. BBG. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − König (K.). Überseeische Wörter im Französischen (16.-18. Jahrhundert). Halle, 1939, p. 10 (Beihefte zur Z. rom. Philol. 91.). − Privat-Foc. 1870. |