| AÉRONAUTE, subst. masc. AÉRON. Personne qui monte à bord d'un aérostat et souvent le dirige : 1. Elle avait parlé, dans la soirée, de faire un voyage en ballon avec un célèbre aéronaute dont tout Paris s'occupait.
É. Zola, La Curée,1872, p. 561. 2. ...Pendant toute la durée d'une ascension, l'aéronaute est obligé d'enrayer par des projections de lest les descentes qui tendent à se produire...
L. Marchis, Leçons sur la navigation aérienne,1904, p. 143. 3. Un zeppelin s'était abattu à Lunéville. Les détails manquaient encore. Les aéronautes prétendaient que c'était le vent. Naturellement.
L. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 282. Rem. Dans l'ex. suiv. (qui relate le rêve d'une mère), aéronaute désigne ce que plus tard sera l'astronaute ou l'ingénieur d'astronautique : 4. ...puis savant dévoilant d'abord le secret de la fabrication de l'or, ensuite celui de la vie éternelle, puis aéronaute inventant le moyen d'aller visiter les astres et faisant du ciel infini une immense promenade pour les hommes...
G. de Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Mouche, 1890, p. 1345. Prononc. − Forme phon. : [aeʀ
ɔno:t]. 2. Dér. et composés : aéronautique. Étymol. ET HIST. − 1784 « personne qui pratique la navigation aérienne » (J. L. Carra, Essai sur la nautique aérienne... lu à l'Ac. royale des sc. de Paris, le 14 janv. 1784, p. 12, n. 3 ds Stud. Neophilol., t. 27, p. 227 : Une boussole qui sera sous les yeux de l'Aéronaute, fixera sa direction).
Composé des éléments aéro-* et -naute*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 24. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Guilb. Astronaut. 1967. − Guilb. Aviat. 1965. − Mét. 1955. |