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TURKMÈNE, TURCOMAN, TURKOMAN, -ANE, adj. et subst.
I. − Adj. et subst.
A. − Adjectif
1. [En parlant d'un inanimé] Qui appartient au Turkménistan, république soviétique d'Asie centrale formée en 1924, ou aux Turkmènes (infra B). Pour moi je n'aspire qu'à me retirer dans quelque tente turcomane au pied du Tmolus (Mérimée, Lettres Grasset, 1870, p. 195).L'auguste gouvernement a résolu d'exterminer la nation turkomane, et nous avons l'ordre de partir demain pour Meshhed! (Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p. 200).V. anabase ex. 3.
2. ZOOL. Cheval turcoman. Cheval de race iranienne élevé en U.R.S.S. Des chevaux de Shérif-Bey étaient là; ce sont les plus beaux animaux que j'aie encore vus à Damas: ils sont turcomans, d'une race infiniment plus grande et plus forte que les chevaux arabes; ils ressemblent à de grands chevaux normands, avec les membres plus fins et plus musclés, la tête plus légère, et l'œil large, ardent, fier et doux du cheval d'Orient. Ils sont tous bais bruns et à longues crinières: véritables chevaux homériques (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 229).
B. − Adj. et subst. (Celui, celle) qui appartient au peuple de race turque répandu en Asie centrale soviétique (Turkménistan, Ouzbékistan, Russie d'Europe, Afghanistan, Iran). Cavalier turcoman; tribu turcomane. Une jeune fille turcomane ne vaut pas cinq tomans en or (Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p. 224).Des hordes de nomades turkomans suivirent les Turcs et pendant les siècles suivants d'autres Turkomans (...) suivirent (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 186).Les Turkmènes de l'Asie centrale étaient un danger pour les Iraniens aussi bien que le sable des solitudes voisines (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 174).V. aventurier ex. 17.
II. − Subst. masc. sing., LING. Langue turque comprenant une grande variété d'idiomes locaux et parlée principalement au Turkménistan ainsi que dans l'ouest de l'Ouzbékistan. Les publications imprimées en ukrainien, en blanc-russe (...), en arménien, en turkmène (...) proviennent des maisons d'édition et, dans la plupart des cas, des imprimeries de chacun de ces pays (Civilis. écr., 1939, p. 24-3).
Prononc. et Orth.: [tyʀkmεn]; [tyʀkɔmɑ ̃], fém. [-an]. Turcoman, turkoman sont vx selon Lar. Lang. fr., Rob. 1985. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xiies. Turckeman subst. ethnique (Robert le Diable, éd. E. Löseth, 1995: li Turckeman d'Alenie [pays des Alains]); ca 1298 Turcomans (Rusticien de Pise, Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p. 14); ca 1450 Turquemans (Ghillebert de Lannoy, Voyages et ambassades, Rapports ds Œuvres, éd. Ch. Potvin, p. 122); 1697 Turkman (B. d'Herbelot, Bibl. orientale, p. 900: Turkman, ou Turcomans, c'est à dire semblable aux Turcs); 1870 Turkmène (Besch.); b) ca 1298 turcoman adj. ethnique (Rusticien de Pise, loc. cit.: buen chavalz turcoman); 1787 turkman (Volney, Voyage en Syrie et en Égypte, t. 1, p. 383: les Hordes Turkmanes; t. 2, p. 13: un prince Turkman); 1826 turkoman (Balbi, Introd. à l'atlas ethnographique du globe, p. 149: peuplades turkomanes); 1870 turkmène (Besch.); 2. 1826 turkoman subst. ling. (Balbi, loc. cit.); 1904 turcoman (Nouv. Lar. ill.); 1939 turkmène (Civilis. écr., p. 24-3). Empr. au persanTurk(u)mān « Turcoman » ou au turc Türkmen « id. » (v. Lang. Monde, p. 332; Vasmer t. 3, p. 155; Klein Etymol.). Cf. lat. médiév. Turcomannus (ca 1190 ds Latham). Fréq. abs. littér.: 63. Bbg. Boulan 1934, p. 191.