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OUED, subst. masc.
Rivière d'Afrique du Nord; cours d'eau temporaire des régions sèches (notamment au Sahara). Le lit profond de l'oued n'est qu'un taillis de lauriers-roses, une traîne embaumée. Dans son ravin de sable rouge, la rivière, presque desséchée par les canaux qui l'épuisent, glisse en minces filets de lumière (Tharaud,Fête arabe,1912, p.15).La vallée d'un petit oued desséché où poussaient quelques maigres plantes (Benoit,Atlant.,1919, p.70).
En partic. Lit asséché d'un cours d'eau désertique (notamment en Afrique). Des oasis constituées surtout par des bosquets de Dattiers, alignés le plus souvent le long des oueds ou vallées (Plantefol,Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.533).
REM.
Ouadi, subst. masc.,synon.Ils prenaient quelque repos sous les palmiers du ouadi (Renan,Hist. peuple Isr., t.1, 1887, p.180).
Prononc. et Orth.: [wεd]. Rob.: au plur. des ouadi ou des oueds; mais ouadi ne représente pas le plur. ar. (v. étymol.). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.283: des oueds. Étymol. et Hist. 1845-46 wadi (Besch.); 1849 oued (F. Jacquot, Expédition du Gén. Cavaignac ds le Sahara algérien, Paris, p.44: le long des rives des oued [sic] du Tell); 1853 ouadi (D'Escayrac de Lauture, Le Désert et le Soudan, Paris, p.3: l'ouadi desséché). Empr. à l'ar. wadin(wed en ar. vulg.) à l'état indéterminé, (al) wādī à l'état déterminé, «vallée; lit de rivière, rivière». Le plur. ar. est audiya (wīdān en ar. vulg.), cf. Dict. ar.-fr., coll. J.Carbonel, Alger, 1956. Fréq. abs. littér.: 59.