| MAGNANERIE, subst. fém. SÉRICICULTURE A. − Local, bâtiment généralement muni d'un système de chauffage, où se pratique l'élevage du ver à soie. J'ai songé à distraire Monsieur de Mortsauf, en lui conseillant d'établir une magnanerie à Clochegourde où il existe déjà quelques mûriers, vestiges de l'ancienne industrie de la Touraine (Balzac,Lys,1836, p. 197): . Pendant très longtemps, les principales usines européennes de soierie avaient acheté de la soie grège aux magnaneries de la vallée du Rhône, de Provence ou d'Italie.
Lesourd, Gérard,Hist. écon.,1966, p. 315. B. − Au sing. Synon. de sériciculture.La magnanerie en France n'est pas morte. Il suffit de rassembler les volontés et de procéder intelligemment, avec méthode. Bien entendu, l'activité d'éleveur de ver à soie ne peut être considérée comme activité principale (Rustica,18-24 mars 1981, no586, p. 15). Prononc. et Orth.: [maɳanʀi]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1823 (Bonafous, Mémoire sur une éducation de vers à soie, ou Journal d'une magnanerie [titre], in Nouv. man. de bibliographie, Roret, 284 ds Quem. DDL t. 12). Dér. de magnan*; suff. -erie*, sur le modèle du prov. magnanarié «art d'élever les vers à soie; lieu où l'on élève les vers à soie» (Mistral). |