| ÉON, subst. masc. PHILOS. Puissance spirituelle émanant d'un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes. Les gnostiques ont vu leurs éons dans ces fils de Dieu; et peut-être les anges et les diables ne se seraient-ils pas introduits facilement dans le christianisme sans cette porte que la genèse mal comprise leur laissa ouverte (P. Leroux, Humanité,t. 2, 1840p. 628).Prononc. et Orth. : [eɔ
̃]. Au plur. sous les formes masc. éons et fém. éones ds Gattel 1841. Étymol. et Hist. 1732 (Trév.). Empr. au lat. chrét.aeon, -onis nom donné par l'hérésiarque Valentin et les gnostiques à des entités abstraites et éternelles, émanations du bon principe (sagesse, raison...); gr. α
ι
̓
ω
́
ν, -ω
̃
ν
ο
ς « durée de la vie; vie; éternité; ce qui existe de cette éternité; entité divine ». Fréq. abs. littér. : 13. |