| CIRCÉ, subst. fém. Femme artificieuse, séduisante et dangereuse : Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme
(...)
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums;
Baudelaire, Les Fleurs du mal,1857-61, p. 228. Prononc. Dernière transcr. ds Littré : sir-sé. Homon. circée. Étymol. et Hist. 1605 (J. Vauquelin de La Fresnaye, Satires, I, 155 ds Guérin). Du nom de Circé, déesse et magicienne dans l'Odyssée. DÉR. Circéen, éenne, adj.Propre à une femme séduisante et dangereuse. O toi [Mélissinde], qui par ton art circéen et subtil, M'as perdu (E. Rostand, La Princesse lointaine,1895, p. 150).− 1resattest. 1328 circien rivage (Ovide moralisé, XIV, 2360 ds IGLF); fin du xvies. apasts Circïens (Baïf, II, 334, cité par Vaganay ds Revue du XVIes. t. 9, p. 72) attest. isolées; repris en 1884 circéenne (J. Péladan, Le Vice suprême, p. 196); de Circé (circé), suff. -éen (-ien*). − Fréq. abs. littér. : 1. |