| BULGARE, adj. et subst. I.− Adj. Qui appartient à la Bulgarie ou à ses habitants : 1. Nous nous sommes égarés. Des pâtres bulgares couverts de peaux de bêtes, et qui ressemblaient plutôt à des ours qu'à des hommes, nous ont remis sur notre route.
Flaubert, Correspondance,1850, p. 271. − BACTÉRIOL. Bacille bulgare. ,,Souche de ferment lactique particulièrement employée dans la fabrication des yaourts`` (Lar. encyclop.). II.− Subst. Celui, celle qui habite la Bulgarie ou qui en est originaire : 2. Notre voyage dans la Turquie d'Europe, chez les Bulgares et chez les Serviens, a été, de la part des Turcs, des Bulgares et des Serviens, un enchaînement continuel de prévenances, d'hospitalité, de bontés inexprimables.
Lamartine, Correspondance,1833, p. 343. − Subst. masc., LING. Langue slave parlée en Bulgarie : 3. Ce n'est pas par hasard que l'albanais, le bulgare et le roumain rejettent pareillement l'article défini après le substantif et l'y agrègent.
Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 5204. Rem. On rencontre dans la docum. l'adj. bulgarisé. À qui on a donné une forme bulgare. Coczani s'était souvenu à point de ce prénom de Mathieu, qui, bulgarisé, se muait en un Maté sensationnel; et il avait décidé son poète à américaniser Jemmequin en « Jemm » (R. Martin du Gard, Devenir, 1909, p. 71). PRONONC. : [bylga:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1606 subst. bulgaire (Nicot avec renvoi à burgaire); 1732 bulgare (Trév.); 1835 adj. (Lamartine, Voyage en Orient, t. 4, p. 444).
Empr. au b. lat. Bulgares ou Bulgari, attesté sous la forme Vulgares, ve-vies. (Ennodius, Opusc., 1, 19, p. 266, 16 dans TLL s.v., 2240, 35) et Bulgares vies. (Cassiod., Var., 8, 10, 4, ibid. 2240, 37); v. Kl. Pauly, s.v. Bulgaroi; cf. supra bougre. STAT. − Fréq. abs. littér. : 222. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 79, b) 23; xxes. : a) 162, b) 765. |