| ATTRACTION, subst. fém. I.− Action ou fait d'attirer, de s'attirer. A.− ,,Propriété que possèdent les corps matériels de s'attirer mutuellement`` (Uv.-Chapman 1956) : 1. On doit placer ensuite l'inertie et l'impulsion, qui n'auraient pas lieu sans la mobilité, et ne sont que des circonstances de son existence. Après, vient l'attraction qui n'aurait pas lieu non plus sans la mobilité, mais n'en est pas une conséquence nécessaire. Je comprends sous ce nom général d'attraction la gravitation céleste, la pesanteur terrestre, et les affinités chimiques avec leurs dépendances, l'adhésion, la cohésion, etc. : ces forces internes existantes dans chaque particule des corps me prouvent que la matière est essentiellement active; ...
Destutt de Tracy, Éléments d'idéologie,Idéologie, 1801, p. 219. 1. PHYSIQUE ♦ Attraction universelle ou planétaire. Gravitation, pesanteur; attraction qui se manifeste à grande distance : 2. Quand, à la suite des observations et des expériences de ses prédécesseurs, Newton est arrivé à trouver la loi expérimentale et mathématique de la chute des corps et du mouvement de tous les corps célestes, il a dit que la force qui effectuait tous ces mouvements était l'attraction ou la gravitation universelle. Newton nous apprend lui-même qu'il n'a jamais eu l'idée de croire à la réalité d'une force quelconque. Il a trouvé la loi expérimentale et mathématique du mouvement des corps, qui s'exprime en disant : Que les corps sont attirés en raison inverse du carré de la distance et en raison directe de la masse.
Bernard, Principes de méd. exp.,1878, p. 195. Rem. ,,Ce que nous appelons « pesanteur » n'est que la manifestation de l'attraction du globe terrestre`` (Galiana Astronaut. 1963). ♦ Attraction électrique ou électrostatique. Celle qui existe entre charges électriques de signe contraire : 3. [La première classe de phénomènes dus à l'électricité] (...) se [traduit] (...) par des attractions et répulsions de corps légers, par des décharges avec étincelle de divers appareils, etc.; ...
A. Ledieu, E. Cadiat, Le Nouv. matériel naval,t. 1, 1890, p. 363. ♦ Attraction magnétique. Attraction qui s'observe entre aimants, entre courants électriques ou entre aimant et courant électrique : 4. Car ce mouvement de l'aiguille aimantée, indiqué comme ayant lieu soit que le conducteur se trouve à l'occident ou à l'orient de l'aiguille, est dans le premier cas une attraction, parce que le pole austral est à la gauche du courant, et dans le second une répulsion, parce qu'il se trouve à droite. Mais en convenant de la justesse de cette observation, il me semble que la distinction que j'ai faite des deux résultats généraux de l'action mutuelle d'un aimant et d'un fil conducteur n'en devient que plus importante pour expliquer ce qui arrive alors en montrant que, dans ce cas, c'est tantôt une attraction et tantôt une répulsion, toujours conformément à la loi du second résultat général que je viens d'exposer, tandis que, dans l'expérience que M. Oersted énonce immédiatement avant en ces termes : ... etc., ce mouvement n'a lieu que pour que l'aiguille aimantée prenne, à l'égard du conducteur, la direction déterminée par le premier résultat général, ...
Ampère, Annales de chim. et de phys.,1820, p. 202. 2. CHIMIE ♦ Attraction moléculaire. Forces qui s'exercent entre molécules et qui ont un très court rayon d'action : 5. La force d'attraction moléculaire qui préside au rapprochement de ces molécules en cristaux réguliers ne sait pas les mathématiques sans doute; les abeilles ne calculent pas les formes héxagonales de leurs cellules; mais si l'homme les connaît et les calcule, pourquoi celui qui a fait les molécules et ces insectes n'aurait-il pas su ce qu'il faisait?
Maine de Biran, Journal,1821, p. 341. − Spéc. Attraction capillaire, voir capillarité : 6. Il faut voir aussi une dépendance de cette force générale [l'attraction universelle] dans les attractions exercées à de petites distances entre les molécules d'un liquide, ou entre celles-ci et celles d'un solide, attractions supposées et vérifiées par l'explication des phénomènes de l'adhésion et de la capillarité. L'intensité des actions varie avec la nature des corps rapprochés, et sous ce rapport, elles forment une sorte de transition aux forces attractives spécifiques de la chimie. Enfin, nous devons sans doute ajouter le frottement aux phénomènes dans lesquels l'attraction tient une place essentielle.
Qu'est-ce maintenant que l'attraction? On paraît avoir obéi pour s'en rendre compte, à deux tendances opposées, mais également justifiables. La science n'a vu en général, et ne voit de plus en plus dans l'attraction que la loi suivant laquelle des corps se rapprochent dans des conditions données; elle fait profession d'ignorer les causes intimes du rapprochement. Quand il lui est arrivé de s'en enquérir, elle a souvent penché à les ramener à la cause (bien que inconnue également) de la communication mécanique du mouvement, moyennant les intermédiaires nécessaires, intermédiaires qu'il fallait alors déterminer hypothétiquement.
Renouvier, Essais de crit. gén.,3meessai, 1864, pp. 51-52. ♦ Attraction élective. Synon. vx de affinité : 7. Mais, entre les substances qui jouissent d'une action chimique réciproque, l'attraction ne s'exerce plus au hasard : les molécules de la matière se recherchent, se rapprochent, se mêlent avec une avidité très-inégale, les combinaisons déjà faites peuvent subir une désunion de leurs principes, par la présence de différentes substances nouvelles, vers qui l'un d'eux se trouve plus fortement entraîné; il peut même s'opérer alors entre deux ou plusieurs combinaisons, mises dans les rapports et dans la situation convenables, un tel échange de principes, que d'autres combinaisons, entièrement étrangères à celles qui se détruisent, soient à l'instant même formées de leurs débris. Ici, l'attraction ne paraît plus une force aveugle, indifférente dans les tendances qu'elle affecte : elle commence à manifester une sorte de volonté; elle fait des choix. Et voilà pourquoi, considérée dans cet ordre d'effets particuliers, elle a reçu d'un habile chimiste, le nom d'attraction élective.
Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 259. B.− Au fig. 1. Fait d'attirer (quelqu'un), force qui attire quelqu'un vers quelqu'un ou quelque chose. Rem. Synon. plus mod. attirance, (attraction reste, même au fig. proche du sens phys., alors que attirance se cantonne presque exclusivement au plan abstr.) : 8. ... selon les lois qui régissent le monde spirituel, pour élever une âme il est besoin de l'attraction d'une autre âme : cette attraction c'est l'amour, qui s'appelle aussi amitié dans la langue de la philosophie, et charité dans celle du christianisme.
Ozanam, Essai sur la philos. de Dante,1838, p. 67. 9. C'est dans les crises mortelles qu'on redoute la solitude et qu'on veut être surtout entouré. En face du danger, l'affection forme un faisceau de tout ce qui se soutient dans la vie. Le cœur va où est son trésor; et les attractions électives, à l'heure du péril, sont même la plus sûre révélation des pensées secrètes. Être séparés, voilà l'épouvante : mourir ensemble, ou être sauvés ensemble, voilà le cri, le vœu de tous les cœurs épris, de tous les êtres qui s'aiment véritablement, d'époux à époux, de parents à enfants, de fiancés à fiancés. Quant aux enfants, aux amis, ils préfèrent plutôt la vie à l'objet de leur affection. Ceux-là ne craignent pas de se sauver seuls; ceux qui périssent ne leur sont pas indispensablement liés. Si je mourais demain, quelqu'un en mourrait-il de douleur ou de chagrin?
Amiel, Journal intime,1866, p. 371. Rem. Rare, dans l'ex. suiv. l'attraction s'exerce sur des animaux : 10. Les fonds calcaires exerçant une certaine attraction sur divers animaux foreurs, ceux-ci augmentent alors en nombre, ce qui peut entraîner une nouvelle fragmentation des éléments du fond si les processus de destruction l'emportent sur ceux de construction, ...
J. M. Pérès, La Vie dans l'océan,1966, p. 67. 2. Spécialement a) LING. et GRAMM. ♦ Vx. Attraction des lettres. ,,Figure de grammaire qui consiste à employer (...) une lettre à la place d'une autre, lorsqu'elle a plus d'affinité avec celle qui la suit, comme l'm au lieu de l'n devant un autre m (emmener pour en-mener, etc.)`` (Bach.-Dez. 1882). Synon. mod. assimilation (régressive). ♦ Attraction syntaxique. ,,Sorte d'assimilation qui fait qu'un mot prend un aspect morphologique proche de celui de tel mot avec lequel il est mis syntaxiquement en rapport. Il peut y avoir attraction du genre : lat. heac (= hoc) stultitia est; du cas : urbem (= urbs) quam statuo; attraction temporelle (emploi du subjonctif imparfait dans une subordonnée dépendant d'une principale au passé), modale (emploi du subjonctif dans une subordonnée dont la principale a son verbe au subjonctif)`` (Mar. Lex. 1951). ♦ Attraction paronymique. ,,Processus plus connu sous le nom d'étymologie populaire`` (Mar. Lex. 1951). b) MUS. ,,... tendance d'un son vers un autre, avec lequel il a de l'affinité. (...) Ainsi, dans le ton d'ut majeur, c'est une attraction qui appelle la note sensible si vers la tonique ut, et le fa vers le mi. C'est en vertu d'attractions semblables que l'oreille appelle la résolution d'un accord dans un autre accord déterminé, par exemple, de l'accord de septième sur l'accord parfait`` (Bach.-Dez. 1882). Synon. de appel : 11. La marche de la note sensible à la tonique peut être retardée par la prolongation [en harmonie] et donne lieu à une résolution ascendante de celle-ci (...) en raison de l'attraction de la sensible pour la tonique.
E. Ratez, Traité d'harmonie,1908, p. 29. − P. méton. La note qui exerce l'attraction (cf. A. Lavignac, Cours d'harmonie théorique et pratique, p. 54). c) SOCIOL. ,,Caractéristique d'un objet, d'une activité, d'une personne ou d'un groupe par laquelle un comportement d'approche active est déclenché chez un sujet. L'attraction est en fait un phénomène d'interaction car les attentes, besoins et motivations du sujet « attiré » ont autant d'influence déterminante que les caractéristiques de « ce qui attire »`` (Mucch. Sc. soc. 1969). Zone d'attraction : 12. En France, sous l'impulsion de Grassé, les travaux sont orientés vers les phénomènes sociaux et plus particulièrement vers les sociétés d'insectes. Les réunions d'animaux peuvent constituer des foules dans lesquelles n'existe aucune attraction des individus les uns pour les autres (Rabaud, Picard), des associations parasitaires actives caractérisées par une attraction unilatérale et interspécifique, et enfin des groupements sociaux où l'individu exerce une stimulation sur ses semblables, le groupe exerçant également une action sur l'individu. La réalité de l'attraction mutuelle ou interattraction a été vérifiée expérimentalement chez les blattes...
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 694. SYNT. Attraction centrale, industrielle, invincible, irrésistible, newtonienne, puissante, terrestre; centre(s), lois, mécanisme, mouvement, phénomène(s), pôle(s), puissance d'attraction; exercer une attraction. II.− P. méton. (fréq. au plur.) Ce qui attire le public dans un lieu; ce qui est un objet, une occasion de curiosité, de divertissement. Attraction chorégraphique, foraine; attractions pour les touristes. A.− En gén. : 13. Les thermes sont la seule attraction du pays!
Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 142. B.− En partic. 1. Spectacle, ensemble de divertissements, en particulier dans les foires : 14. Dans l'enceinte de ces lieux de divertissement, à côté des jeux les plus modernes inspirés par la dernière actualité sportive ou scientifique, où les chevaux de bois, qui conservent leurs fidèles, ont successivement été éclipsés par des vélodromes, autodromes, zeppelins, avions, nacelles stratosphériques, on retrouve toutes les attractions et curiosités des anciennes foires, plus ou moins modifiées dans leur présentation, mais encore aisément reconnaissables : acrobates et lutteurs, équilibristes aériens, plongeurs à grande hauteur, prestidigitateurs, marionnettes, ombres chinoises, lanternes magiques, miroirs déformants, illusions, fantasmagories, jeux de massacre et toutes les exhibitions de phénomènes, animaux savants, bêtes exotiques, du village des Lilliputiens au boudoir de la femme sans bras, des singes trapézistes aux puces danseuses, de l'éléphant de mer s'ébattant avec les pingouins dans les bassins d'un décor polaire à l'hippocampe partageant sa cuve de verre avec les poissons japonais.
Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 7613. ♦ Parc d'attractions : 15. ... les attractions mécaniques vues d'abord isolément à la foire se sont groupées en de vastes établissements nommés « parcs d'attractions », où elles ont entraîné avec elles tous les petits spectacles venus du fond des siècles.
Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 7613. − P. ext. Le lieu, l'installation ou l'édifice lui-même, où se déroule l'attraction : 16. Le patron du Palace de la Rigolade, avisé par les autorités compétentes que son attraction serait fermée le reste de la soirée, entra, regarda velours et poussière, tobogans et tonneau, renifla, s'approcha lentement de ses trois employés qui se frottaient, se brossaient, tâchaient de se donner un air convenable.
Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 18. 2. Partie du spectacle donné dans un cirque, un music-hall... : 17. C'était Ganache qui annonçait pour le soir, à huit heures, « vu le beau temps », une grande représentation sur la place de l'église. À tout hasard, « pour se prémunir contre la pluie », une tente serait dressée. Suivait un long programme des attractions que le vent emporta, mais où nous pûmes distinguer vaguement « pantomimes... chansons... fantaisies équestres... », le tout scandé par de nouveaux roulements de tambour.
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 166. 3. Fam. Personne qui attire la curiosité publique : 18. Or, voilà des âmes venues à moi, venant vers moi de plus en plus, comme si j'étais leur attraction. Quelle gloire pour mes livres à ce point bénis et qui ont un tel pouvoir!
Bloy, Journal,1907, p. 352. PRONONC. : [atʀaksjɔ
̃]. Barbeau-Rodhe 1930 donne la possibilité d'une prononc. du mot avec [tt] géminées : at/t/-. Pour [tt], cf. Besch. 1845. Enq. : /atʀaksjõ/. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− xiiies. « action d'attirer, d'aspirer » cont. méd. (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. Landouzy et Pépin, 105-30 : Et des coses qui sont convenables au foie si sont douces coses, mais c'on n'en prenge trop por ce qu'eles estoupent legierement les voies por le grant atration Ke li foies en fait).
II.− 1. 1688 phys. « tendance des corps matériels à s'attirer mutuellement » (Le Clerc, Bibl. univ. et hist., VIII, p. 438 ds Mack. t. 1, p. 98 [c.r. des traités de Newton] : avant qu'entrer dans cette section, l'auteur explique ce qu'il entend par force attractive et par attraction, ce qu'on devrait plutôt appeler impulsion); 1722 (Journal des Savants, 1722, p. 465 ds Brunot t. 6, p. 548 : M. Cheyne soutenait dans cet ouvrage les sentiments de M. Newton sur le vide et sur l'attraction mutuelle des corps, ou comme parlent ce philosophe et ses disciples, sur la gravitation); 2. 1733 électr. « tendance des corps électrisés à s'attirer ou à se repousser mutuellement suivant qu'ils sont chargés d'électricités de noms contraires ou de la même électricité » (Essai sur les erreurs populaires ou examen de plus. opinions reçues comme vrayes, trad. de l'angl. de Thomas Brown [Pseudodoxia epidemica or Inquiries into very many received tenents], éd. 1738, I, 122 : [à propos de l'expérience du savant angl. Gilbert sur les propriétés de l'aiguille de fer refroidi] ... en deçà de l'équateur le bout qui approche le plus de la terre se tourne vers le nord et le bout opposé vers le sud : en sorte que leur attraction étant toujours contraire à leur direction, ils s'unissent dans les bouts opposés); 3. 1761 fig. « force qui tend à attirer les êtres vers qqn ou vers qqc. » (J.-J. Rousseau, La Nouvelle Héloïse, IIepart. ds Dict. hist. Ac. fr. : C'est l'union des cœurs qui fait leur véritable félicité; leur attraction ne connoît point la loi des distances et les nôtres se toucheroient aux deux bouts du monde); 1838 gramm. (Ac. Compl. 1842).
III.− 1835 « ce qui exerce un attrait sur le public » (Balzac, Corresp., éd. Calmann-Lévy XXIV, 220, lettre à MmeHanska ds Nyrop t. 4, p. 340 : Avec cela trouver des combinaisons, des attractions, comme disent les Anglais, pour obtenir la faveur du public, de manière à écraser par leur supériorité, les autres journaux); 1862 (Malot, Vie mod. en Anglet., p. 50 ds Bonn., p. 4 : Programme savamment combiné en vue d'une great attraction); 1867, 8 avr. « spectacle, divertissement qui attire le grand public » (Duplessis, Figaro, p. 2, col. 1, ibid. : Une des plus grandes attractions du parc de l'Exposition est la section ottomane).
I empr. au b. lat. attractio (au sens de « contraction » dep. ives. Pallad. Rutilius Taurus, Opus agriculturae, 5, 4, 3 ds TLL s.v.), au sens de « action de tirer à soi » dep. ves. (Caelius Aurelianus, Acut. passion., 1, 3, 37, ibid.); l'empl. II est dér. de I; cf. a. fr. adtractif terme d'astron. v. attractif; et aussi en lat. médiév. attractio phys. 1256-60 (Albert Le Grand, Veget., 1, 31 ds Mittellat. W. s.v., 1156, 48 : haec ... attractio ... est sicut vis terrae, quae in concava sua aere plena attrahit humorem pluviae), mais la vitalité de l'emploi est due à l'infl. de l'angl. attraction terme de phys. (dep. 1607 « pouvoir d'une substance d'en attirer une autre » ds NED; puis utilisé par terminol. newtonienne) et terme d'électr. (dep. 1626 ds NED). Certains dict. (Dauzat, Bl.-W.5) attribuent à tort une accept. gramm. au lat. attractio (par mauvaise lecture de Varron, De Ling. lat., V, 6 où TLL s.v. attractio mentionne seulement les leçons suiv. : tractationem, tractionem, arctationem; cf. aussi J. Collart, Varron grammairien latin, Paris 1954, p. 80, no2, qui donne pour V, 6 le texte suivant : Litterarum enim fit demptione (« suppression ») aut additione et propter earum traiectionem (« transposition ») et commutationem (« transformation »). Le ms. porte tractionem; adtractionem et les autres var. (y compris traiectionem) sont des conjectures d'éditeurs ou de commentateurs mod. de 1471 à nos jours) qui n'existe ni en b. lat. ni en lat. médiév.; III prob. empr. à l'angl. attraction, au même sens dep. seulement 1862 (W. Adams, Guide I Wight, 108 ds NED); angl. attraction dep. 1533 terme méd., empr. au fr. attraction ou directement au lat. (NED); v. aussi Mack. t. 1, p. 96, 98, 166, 211; Nyrop t. 4, p. 340; Brunot t. 6, pp. 548-551; Bonn., p. 4. STAT. − Fréq. abs. littér. : 786. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 544, b) 1 032; xxes. : a) 607, b) 1 106. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Behrens Engl. 1927, p. 182. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Bruant 1901. − Candé 1961. − Chesn. 1857. − Dagn. 1965. − Duch. 1967, § 35, 70. − Dul. 1968. − Forest. 1946. − Fromh.-King 1968. − Galiana Astronaut. 1963. − Giraud 1956. − Gonda (J.). On abuse of the term attraction. Acta classica. 1965, t. 8, pp. 1-10. − Gramm. t. 1 1789. − Gruss 1952. − Guilb. Aviat. 1965. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Mar. Lex. 1933. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 226. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mucch. Sc. soc. 1969. − Muller 1966. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. − Siz. 1968. − Springh. 1962. − Tardel (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 412. − Timm. 1892. − Uv.-Chapman 1956. |