| ABAISSANT, ANTE, adj. Qui abaisse moralement (cf. abaisser, sém. II) : 1. Au fond, l'idolâtrie est le fond de l'humanité. Et ma foi! Entre un monument comme celui que j'ai là, sous mes fenêtres, à un mythe, à l'Immaculée-conception, et un monument à Voltaire, je ne sais lequel des deux me semble le plus abaissant pour la dignité de la raison de l'homme.
E. et J. de Goncourt, Journal,avr. 1867, p. 330. 2. Elle restait accoudée à la table, (...) épouvantée par la vie, par ces choses qu'elle croyait vaguement savoir sans jamais y penser; et qui lui paraissaient, surtout en ce moment, si abaissantes et si inutiles.
J. Chardonne, L'Epithalame,1921, p. 107. Prononc. : [abεsɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. HIST. − Attestée pour la 1refois ds Besch. 1845 : Jamais la politique du gouvernement n'a été plus abaissante pour la France. (G. de Beaumont).
Part. prés. adjectivé de abaisser*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 184. |