| ÉVHÉMÉRISME, subst. masc. PHILOS. Doctrine du philosophe Évhémère et de ses disciples sur l'origine des religions, suivant laquelle les dieux de la mythologie étaient des hommes divinisés après leur mort par les peuples se considérant comme leurs descendants. L'évhémérisme est une des manières d'interpréter la mythologie (Ac.1932).Les philosophes du XVIIIes. appliquèrent l'évhémérisme aux dogmes chrétiens (Rob.).La religion grecque finit par son vrai dieu : le sage. L'évhémérisme et la biographie expliquent pourquoi l'art tombe au portrait vers Alexandre (Michelet, Journal,1842, p. 382).Rem. Qq. dict. mentionnent un dér. évhémériste, subst. masc. et adj. Partisan de l'évhémérisme. Le monothéisme (...) est nécessairement évhémériste dans les jugements qu'il porte sur les religions mythologiques (Renan, Hist. peuple Isr., t. 1, 1887, p. 50). Prononc. et Orth. : [evemeʀism̥]. Ds Ac. 1878 et 1932. Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Quillet 1965 admettent en outre l'orth. évémérisme. Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Dér. à l'aide du suff. -isme* de Evhémère (gr. Ε
υ
̓
η
́
μ
ε
ρ
ο
ς), nom d'un philosophe gr. (ive-iiies. av. J.-C.), auteur d'un roman mythologique où il proposait une nouvelle interprétation des mythes religieux. Fréq. abs. littér. : 1. |