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ÉTOUFFÉE (À L'), loc. adv.
A.− [Correspond à étouffé II B 1] D'une façon assourdie, sans faire beaucoup de bruit. Les chouettes volent à l'étouffée sous le soleil qui se couche (Barrès, Cahiers, t. 3, 1904, p. 291):
1. On entend, par intervalles, une pétarade de mousqueterie, quelques explosions de grenades, un tac-tac-tac de mitrailleuse. Presque pas de cris. Beaucoup de mouvements se font à l'étouffée. Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 70.
B.− ART CULIN. Manière de faire cuire les aliments en vase clos, en utilisant la vapeur d'eau qui s'en dégage. Veau, perdrix à l'étouffée; pommes de terre à l'étouffée (Ac.). Synon. à l'étuvée :
2. Un dîner de gourmet, où une poularde cuite à l'étouffée dans une vessie de porc a pour sauce ce court-bouillon de volaille où flottent des truffes. Goncourt, Journal,1896, p. 928.
Prononc. et Orth. : [etufe]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. Ca 1393 carpe a l'estouffee (Ménagier, II, 189 ds T.-L.). Part. passé fém. substantivé de étouffer*. Fréq. abs. littér. : 621. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 747, b) 1 063; xxes. : a) 1 081, b) 782.