| ÉTAU, subst. masc. TECHNOL. Mâchoire de métal ou de bois constituée de deux pièces que l'on peut rapprocher au moyen d'une vis de manière à enserrer l'objet à façonner. Étau d'établi, d'ébéniste; étau à main des serruriers. Ils vous cassaient les pouces des mains dans des étaux à vis (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 150).− P. métaph. ou au fig. Je me sens comme pris dans un étau, immobilisé par la dualité essentielle dont je ne me libérerai jamais (Martin du G., Devenir,1909, p. 131).Son haleine devenait courte, difficile, douloureuse, un étau lui serrait les côtes (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 341): Comment un corps avait-il pu même obscurément réagir et témoigner tout à coup d'une décision si forte qu'il avait serré sa compagne dans un étau et l'avait empêché de fuir?
Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 214. Prononc. et Orth. : [eto]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1515 estotz plur. (Doc. ap. E. Drot, Recueil de doc. (...) déposés aux Archives de l'Yonne, p. 492); 1550 estau (Doc. ap. L. de Laborde, Les Comptes des Bâtiments du roi, t. 2, p. 314). De l'a. b. frq. *stok « souche, tronc d'arbre », v. estoc2. Fréq. abs. littér. : 166. |