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ÉTALON2, subst. masc.
A.− MÉTROL. Modèle de poids ou de mesure, appareil établi avec une extrême précision et sous l'autorité et la garantie de l'État, qui sert de référence pour les autres mesures ou appareils de poids et mesures. L'étalon du mètre conservé à Paris au Bureau international des poids et mesures (Carrel, L'Homme,1935, p. 34):
1. Elle [ma mère] croyait à la fatalité autant qu'au beau mètre des Arts et Métiers, dont elle m'avait toujours parlé avec respect, parce qu'elle avait appris étant jeune, que celui dont elle se servait dans son commerce de mercerie était la copie scrupuleuse de ce superbe étalon officiel. Céline, Voyage,1932, p. 121.
P. ext. Tout ce qui (objet, résultat d'expérience, propriété d'un corps) sert officiellement ou conventionnellement de point de référence. Étalon d'aune, de boisseau, de livre (Ac. 1798-1878); étalon de mètre, de litre, de gramme (Ac. 1835-1932); rectifier un poids à l'étalon (Ac. 1835-1932); étalon de mesure, de temps. Synon. type, prototype.
En appos. Poids étalons (Lenormand, Simoun,1921, p. 17).Fréquence étalon, temps étalon (cf. Décaux, Mesure temps,1959, p. 36).L'année 1960 a vu le remplacement du mètre étalon par une longueur d'onde (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 174).
SYNT. [Dans les domaines de sc. phys. et électron.] Étalons atomiques, primaires, secondaires; étalon de fréquence, à quartz.
Spéc., MONNAIE.
Étalon monétaire. Métal précieux de poids et de titre déterminé, choisi pour fabriquer la pièce type d'un État. ,,Poids de métal précieux correspondant à l'unité monétaire`` (Phél. 1975). Un étalon monétaire est un métal précieux : l'or ou l'argent, parfois le cuivre (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1968, p. 35).
Étalon-or. ,,Système monétaire dans lequel la monnaie est définie par rapport à l'or`` (CIDA 1973). Français et Américains ont cru que l'abandon de l'étalon-or ferait perdre à la Cité le marché des capitaux de l'univers (Morand, Londres,1933, p. 297).
Double étalon. Système monétaire dans lequel la monnaie est définie par rapport à l'or et à l'argent. Cf. Shaw, Hist. monnaie, 1896, p. 156.
B.− Au fig. Ce qui sert de point de comparaison, de référence. Synon. modèle, archétype.Étalon de beauté, de valeur :
2. Son père [de Beyle], sa tante Séraphie, ses grands-parents, le fantôme délicieux de sa mère, ses premiers amis, ses maîtres ne cessent point de lui servir de types, étalons de sensibilité, de méchanceté, de sottise ou d'ennui. Il leur rapporte tous les êtres qu'il rencontre par la suite. Valéry, Variété II,1929, p. 98.
PSYCHOL. Groupe étalon. Groupe de personnes répondant à certaines caractéristiques auquel on applique en premier lieu un test pour établir des normes (cf. Foulq. 1971, Piéron 1973).
Prononc. et Orth. : [etalɔ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1180 estalon « pieu, poteau » (A. de Paris, Alexandre, III, 4667 ds Elliott Monographs 37, p. 247); 2. 1340-41 « baliveau de l'âge de la dernière coupe » (doc. champ. d'apr. FEW t. 17, p. 211a); 3. 1606 « cheville reliant deux pièces de bois enchâssées dans des mortaises » (Nicot); 4. 1676 « ais posé à terre sur lequel les charpentiers tracent l'épure d'une charpente » (Félibien Dict., p. 585). B. 1. 1322 « modèle légal de mesure, représentation matérielle d'une unité de mesure » (Document ds Morlet, p. 322); 1890 adj. mètres-étalons (Lar. 19eSuppl.); 2. 1846 « métal sur lequel est fondée la valeur d'une unité monétaire » (Balzac, Cous. Bette, p. 394). A dér. de l'a. fr. estal, estel « pieu, poteau » (fin du xiies. ds Z. fr. Spr. Lit. t. 43, 1, p. 111; Gdf., s.v. estal), lui-même issu de l'a. b. frq. *stalo « id. », cf. le m. néerl. stale « id. » (Verdam), stele « manche, tige », néerl. steel « id. ». B, peut-être issu d'un a. b. frq. *stalo « modèle de mesure », est attesté en ce sens en lat. médiév. (1275 stalonnus ds du Cange; 1282 stalo, ibid.); ses rapports avec A restent encore à éclaircir, v. R. Ling. rom. t. 23, p. 222; FEW t. 17, p. 212; on peut le rapprocher du m. néerl. stael « échantillon, modèle » (Verdam).
STAT. − Étalon1 et 2. Fréq. abs. littér. : 188 (étalon-or : 11).
BBG. − Gamillscheg (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, pp. 287-288. Quem. DDL. t. 12 Sain. Sources t. 2 1972 [1925] p. 140.