| ÉQUIVALENCE, subst. fém. Fait d'être équivalent. A.− [Le compl. du nom, explicité ou resté implicite, désigne des choses quantifiables que l'on compare] Fait d'être de même valeur quantitative. La loi fondamentale du commerce étant l'équivalence des produits échangés, tout ce qui détruit cette équivalence viole la loi (Proudhon, Propriété,1840, p. 250).Travaux d'Albert Einstein concluant à l'équivalence de la masse et de l'énergie (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 15). − Locutions ♦ Avec équivalence (vieilli). C'est un besoin d'échanger nos produits contre d'autres produits : c'est un droit que cet échange soit fait avec équivalence (Proudhon, Propriété,1840p. 343). ♦ À équivalence. Pour nourrir (...) à équivalence un bon sol, il faut par hectare 22 000 kilos de fumier de bergerie, 30 000 d'écurie, 40 000 d'étable (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 200). − Spécialement 1. GÉOM. [Le compl. du nom désigne des figures, des volumes] Fait d'être de surface égale, de volume égal, mais non superposable. L'équivalence de deux figures géométriques se démontre géométriquement par des additions ou des soustractions d'éléments superposables (Hamelin, Élém. princ. représ.,1907, p. 110). 2. PHYS. Équivalence (des forces). Fait que chaque forme d'énergie est équivalente à une autre forme d'énergie. Principe, théorie de l'équivalence des forces (cf. cinématique ex. 3). B.− [Le compl. du nom, explicité ou resté implicite, désigne des choses non quantifiables que l'on compare] Fait d'être de même valeur qualitative. L'hypothèse d'une équivalence entre l'état cérébral et l'état psychologique (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 182).Étudiant la situation militaire française en face de l'Allemagne, il [le général Michel] proclamait la quasi équivalence des formations actives et de réserve (Joffre, Mém.,t. 1, 1931, p. 7): Si l'on commence par poser une sorte d'équivalence de tous les moments du temps ou de tous les lieux de l'espace, je ne peux pas ne pas regarder comme une question insoluble celle de savoir pourquoi mon point d'insertion est celui-ci, non celui-là.
Marcel, Journal,1922, p. 284. − En partic. Valeur identique officiellement admise entre les diplômes ou titres universitaires français d'origines différentes ou entre des diplômes ou titres universitaires étrangers et ceux décernés en France. Décret du 15 février 1921 relatif aux équivalences de licence en vue du doctorat (Encyclop. éduc. Fr.,1960, p. 226). ♦ Loc. Être admis en équivalence. La liste des titres étrangers admis en équivalence de la licence ès sciences en vue du doctorat ès sciences a été fixée par l'arrêté du 6 octobre 1924 modifié (Encyclop. éduc. Fr.,1960,p. 226). Prononc. et Orth. : [ekivalɑ
̃:s]. Ds Ac. 1878 et 1932. Cf. équi-. Étymol. et Hist. Ca 1330 (G. de Diguleville, Pélerinage vie hum., 13013 ds T.-L.). Du lat. médiév. aequivalentia « qualité, valeur égale » (1185 ds Mittellat. W.). Fréq. abs. littér. : 124. |