| * Dans l'article "ÉQUIDISTANT, ANTE,, adj." ÉQUIDISTANT, ANTE, adj. A.− GÉOM., cour. Situé à égale distance dans l'espace. 1. [En parlant de choses dont on considère la distance entre elles] La portée est la réunion de cinq lignes horizontales, parallèles et équidistantes (Danhauser, Théorie mus.,1872, p. 4): 1. ... un filet continu de verre (...) est (...) laminé entre deux cylindres, dont l'un porte des empreintes creuses de forme lenticulaire. Le verre plastique présente, après ce laminage, l'aspect d'un ruban sur lequel on voit des renflements équidistants ayant la forme d'œufs sur le plat.
C. Duval, Verre,1966, p. 79. 2. [En parlant de choses dont on considère la distance à un ou à plusieurs points ou lieux de référence désignés par un compl. introduit par de] a) [En parlant d'un ou de plusieurs points dont on considère la distance à deux ou à plusieurs points ou lieux de référence] La médiatrice d'un segment est le lieu des points équidistants des extrémités du segment (Roux, Miellou, Géom.,1946, p. 256).Lieu des points équidistants de deux droites parallèles : une parallèle à ces droites (Roux, Miellou, Géom.,1946p. 257). b) [En parlant de deux ou de plusieurs points dont on considère la distance à un point ou à un lieu de référence] Si deux obliques sont égales, leurs pieds sont équidistants du pied de la perpendiculaire [à une droite] (Roux, Miellou, Géom.,1946p. 43): 2. ... ce qui fait la différence entre la Gestalt du cercle et la signification cercle, c'est que la seconde est reconnue par un entendement qui l'engendre comme lieu des points équidistants d'un centre...
Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 491. B.− Au fig. [Avec un compl. introduit par de désignant les choses ou les pers. prises comme référence] 1. [En parlant de choses] Dont la valeur se situe à égale distance de deux choses : 3. ... si nous déclarons une teinte grise équidistante de deux autres teintes grises, c'est dans le même sens où l'on pourrait dire que l'orangé, par exemple, est à égale distance du vert et du rouge.
Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 55. 2. [En parlant de pers.] Dont l'attitude, le comportement se situe à égale distance de deux personnes ou de deux attitudes, de deux comportements. Keats est ici, et par là, équidistant de Platon et de Proust : c'est parce que sa position comprend les deux points de vue extrêmes qu'elle me paraît si inattaquable (Du Bos, Journal,1922, p. 211).Cette épine dorsale, ce calme héroïque qui permet à un Tchekhov de se maintenir équidistant du oui et du non (Du Bos, Journal,1922p. 263). Prononc. et Orth. : [ekɥidistɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Barbeau-Rodhe 1930 admet, en outre, [eki-]; cf. équi-. Le mot est admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1360 (Oresme, Le Quadripartit de Ptolomée, B.N. 1318, fo61 vods Gdf. Compl.); 1377 (Id., Ciel et monde, éd. A. D. Menut, 149d, p. 287 : lignes equidistantes). Empr. au b. lat. aequidistans, antis « parallèle ». Fréq. abs. littér. : 14. DÉR. Équidistance, subst. fém.,géom., cour. Fait d'être à une distance égale; p. méton., distance égale. S'il est vrai, comme tout semble l'indiquer, que l'équidistance des plans parallèles dans ces corps [les corps smectiques] soit régie par la longueur de la molécule, comment imaginer qu'il se forme une équidistance moyenne qui représenterait une longueur de molécule moyenne? (Friedel, Cristallogr.,1926, p. 394).Un spectacle sur un seul plan suppose l'équidistance de toutes ses parties au plan de mon visage (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 309).− [ekɥidistɑ
̃:s]. Cf. équi-. − 1resattest. a) xives. (Oresme ds Gdf. Suppl. d'apr. DG), 1556 (Le Blanc, Trad. de Cardan, fo86 vods Gdf. Compl.); b) 1890 topogr. (Lar. 19eSuppl.); du rad. de équidistant, suff. -ance*. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Schmidt (H.). Fr. vivant. Praxis. 1969, t. 16, p. 97. |