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ÉPITAPHE, subst. fém.
A.− Inscription mise sur un tombeau pour rappeler le souvenir d'une personne morte (soit par la simple mention de son nom, de ses dates, soit par un texte évoquant souvent de façon élogieuse sa personnalité ou les principales étapes de sa vie). Épitaphe latine; de belles épitaphes; déchiffrer, lire, graver une épitaphe. On y lisoit [sur ces tombeaux] pour toute épitaphe : « Guillaume » ou « Paul », né en telle année, mort en telle autre (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 344):
C'était un gros type... peuh... pas bien intéressant. Il buvait et il battait sa femme. − Alors, pourquoi lui as-tu mis « bon père, bon époux » sur son épitaphe? − Parce que ça se met quand les gens sont mariés. Colette, Mais. Cl.,1922, p. 89.
P. métaph. [Suivi d'un compl. désignant une chose abstr.] Je dois rédiger l'épitaphe de mon bonheur (AmielJournal,1866, p. 322).Mon front où se lit l'épitaphe des libertés abattues (Adam, Enf. d'Aust.,1902, p. 322).
Loc. fig.
[Être] menteur comme une épitaphe. ,,Se dit d'un homme exagéré dans ses éloges`` (Ac. 1798-1835).
Il fera l'épitaphe du genre humain. ,,Se dit d'un homme robuste qui paraît destiné à vivre très longtemps`` (Ac., ibid.).
Rem. Loc. attestées ds la plupart des dict. gén. sauf Ac. 1932, Rob., Lar. Lang. fr.
B.− P. méton.
1. Poème élogieux, élégiaque ou satirique, destiné en principe à servir d'inscription funéraire à la mémoire de quelqu'un. Composer, rédiger une épitaphe. On ferait un volume des pièces de vers, églogues, élégies, épitaphes, qui furent composées sur le trépas de l'illustre poète [Ronsard] (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 304).[Il] récitait une épitaphe anticipée du nouvel académicien, où l'on disait que, s'il rimait mal, il buvait bien (Goncourt, Journal,1893, p. 403).
2. ARCHIT. Tablette fixée sur le mur d'une église, sur un pilier, et portant une inscription funéraire. Épitaphe de marbre noir, de bronze, de cuivre (Lar. 19e).
Rem. On rencontre a) Ds certains dict. le subst. masc. épitaphier. Collection d'épitaphes. Absent ds Ac. b) Ds la docum. le néol. épitaphique, adj. Les morts qui vous parlent leur langage épitaphique (Balzac, Autre ét. femme, 1842, p. 409).
Prononc. et Orth. : [epitaf]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1160 un epitafe « inscription gravée sur un tombeau » (Enéas, 2138 ds T.-L.); ca 1179 « support de cette inscription » (Renart, éd. M. Roques, I, 444). Empr. au b. lat. epitaphium « id. », gr. ε ̓ π ι τ α ́ φ ι ο ς « qui se célèbre sur un tombeau », de ε ̓ π ι ́ « sur » et τ α ́ φ ο ς « tombeau ». Fréq. abs. littér. : 260. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 717, b) 388; xxes. : a) 204, b) 161.