| ÉPISSER, verbe trans. MAR. Relier (un bout de cordage à un autre) en entrelaçant les torons. Épisser un câble, une manœuvre. Une centaine de femmes, de toutes conditions et de tous âges épissaient des cordes ou effilaient des monceaux de vieille toile (Morand, Flagell. Séville,1951, p. 98).♦ Absol. Quand on épisse, il faut maintenir chaque passe par un petit amarrage (Galopin, Lang. mar.,1925, p. 42). − P. anal., ÉLECTR., TECHNOL. Réunir deux conducteurs électriques, deux câbles métalliques, en entrelaçant leurs extrémités. Les bourrelets (...) de fils métalliques épissés dans le câble (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 836).Épisser deux conducteurs électriques (Davau-Cohen1972). Prononc. et Orth. : [epise]. Ds Ac. 1762-1932. Homon. épicer. Étymol. et Hist. 1516 espisser (Documents relatifs à la marine normande aux XVeet XVIes., éd. Ch. Bréard, p. 42 : quatre chevilles de fer à espisser cordages). Empr. au m. néerl. splissen, de même sens (Verdam); la chute du -l- pourrait s'expliquer par l'emprunt du mot fr. à une var. *spissen, cf. le b. all. spiessen « id. » (F. Kluge, Seemannssprache, 1911). Bbg. Boulan 1934, p. 139. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 193. |